On touche au but avec ce tome 3 de Méto. Un jeune homme est enfermé avec d’autres dans un univers réglé comme du papier à musique, la Maison, concentrationnaire et encadré psychologiquement. Que va pouvoir faire Méto qui se rebelle ? Et pour quel avenir extérieur ? Méto n’est-il pas pris au piège définitivement et va être puni de sa folle tentative pour retrouver sa liberté ? Une adaptation de la célèbre trilogie romanesque de Yves Grevet par Lylian au scénario (Le Révérend). Nesmo est au dessin toujours très efficace. Il avait obtenu le Prix du Festival de Sérignan. Les couleurs sont de Christian Lerolle.
Le créateur de la Maison, Jove, interroge Méto pour savoir qui sont ses complices et pourquoi il a désobéi aux Césars, gardiens et maîtres de l’île. Surtout ne pas révéler qu’il sait sa véritable origine et son identité. Romulus, fils de Jove va l’aider et lui conseille de faire double jeu en regagnant la confiance des Césars. Ils veulent qu’il devienne l’un d’eux et passe pour un traître. Méto commence sa fausse soumission et raconte ses aventures chez les oreilles coupé qui vivent à l’extérieur. Une épreuve encore, marquer comme un animal son ami Octavius qui s’était rebellé et devenu un esclave. Il intègre un groupe de garçons qui doivent accomplir des missions sur le continent. Ils vont s’entraîner physiquement et intellectuellement pour pouvoir s’introduire parmi ceux qui vivent dans ces mystérieuses contrées.
On en arrive à une vision désormais globale du monde de Méto. Avec ses zones, et leur pourquoi, leur histoire à la fin de la seconde guerre mondiale. On n’en dit pas plus car il y a aussi finalement un petit air très actuel, viral, dans cette histoire, dans la mise en place de la Maison. On n’est pas très loin d’un possible avec ses résistants, ses utopies, ses classes et ses extrêmes. Enfin il y a le mystère Méto qui est de loin celui qui va en imposer dans cet épilogue. Au total une trilogie profondément humaine, sorte de synthèse très réussie de ce qu’a été le XXe siècle avec ses dictatures et ses fascismes. Le dessin de Nesmo est parfait. En fin d’album, un cahier sur les couvertures signées par Thomas Ehretsmann.
Méto, Tome 3, Le Monde, Glénat, 17,90 €
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