La fin d’un diptyque asiatique pour Blake et Mortimer. On sait que l’action se déroule en deux épisodes qui se raccrochent à l’un des plus mythiques albums de la série, Le Secret de l’Espadon de Jacobs. Pour le dessin de Teun Berserik et de Peter Van Dongen, on est toujours dans la lignée des repreneurs de talent. Du bel ouvrage mais, une fois encore très chargé en texte par Yves Sente et avec, en prime, une part fantastique dont on ne dira rien de plus mais pour le moins surprenante (en restant aimable), il suffit de regarder la couverture. La Vallée des Immortels est à tiroirs et leur nombre écrase souvent le récit au point d’avoir des difficultés, à moins de le relire, à faire la jonction avec le tome 1.
Hong Kong est sous le feu des canons des Chinois qui aimeraient bien récupérer le territoire britannique. Blake est à la recherche de Mortimer qui a été enlevé. Mais on a retrouvé le docteur Sun-Yi-Sun et Miss Ylang Ti que Han-Dié a tenté de tuer. Pourtant Han-Dié est prisonnier avec Mortimer et envoyés vers le camp du général Xi-Li par bateau. Ce qui permet à Mortimer de faire passer un message pour signaler sa destination. Et de traduire avec l’aide de Han-Dié le texte mystérieux de Sio retrouvé dans une statuette qui raconte la lutte entre le roi Li Si et le prétendant Gong Shou. De son côté le professeur Chase découvre le Skylantern, prototype d’avion fusée à décollage vertical. A Hong Kong Blake évoque un témoignage qui parle d’une Aile Rouge abattue mais qui pourrait être remise en état. Une des raisons de l’enlèvement de Mortimer ?
On mélange bien tout, des scènes spectaculaires, des avions, l’Indochine française mise en scène assez maladroitement au plan des reconstitutions, un méchant à casque colonial, des cages de torture avec ce pauvre Nasir, et bien sûr, damned, Olrik. L’avantage avec ce tome 2, c’est que comme avec le premier, il y a de quoi se mettre sous la dent. Odilon Verjus est toujours là, merci Yann. Les spécialistes de Jacobs et de Hergé pourront découvrir quelques clins d’œil rigolos. Reste que, même sans être trop critique, l’album brille, encore, plus par son dessin que par son scénario.
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