Le dernier acte, l’un des plus sanglants et injustes de l’Histoire de France. Dans le tome 5 des Guerriers de Dieu, on assiste en direct à la Saint-Barthélémy. Toutes les pièces sont en place alors qu’on aurait pu croire à une paix relative entre catholiques et protestants. Pierre Wachs au dessin et Philippe Richelle au scénario en donnent tous les détails avec toujours le fil rouge que représente Arnaud de Boissac pris au piège entre les deux religions. Ils sont tous là les fous de dieu, la Médicis, Charles IX l’agité et son frère, Anjou le terrible. Depuis la croisade contre les Cathares, jamais la France n’avait connu pire drame, pire massacre sur fond de guerre de religion.
1571, la Médicis aimerait bien que sa fille Marguerite épouse Navarre, futur Henri IX. Il est protestant ce qui permettrait de mettre un terme, si il se convertissait, à la guerre latente qui oppose les deux clans. Il faut convaincre Artois mais aussi la mère d’Henri, Jeanne d’Albret. Henri débarque à Paris avec elle, tout émoustillé par les belles de la cour. Charles IX évoque avec Coligny, qu’il aime bien, le futur mariage. Coligny est chef du parti protestant et allié fidèle. Pas content Artois qui craint que Coligny influence son frère. Le pape refuse le mariage. On accuse les protestants français d’intervenir en Flandres contre l’Espagne. Il faut se débarrasser de Coligny qui avait fait assassiner François de Guise. Tout est en place pour que le massacre ait lieu.
Beaucoup de détails comme l’implication des bourgeois de Paris, le mariage enfin de Marguerite et Jeanne, l’attentat contre Coligny, Boissac en relai, Charles IX l’indécis qui, manipulé, va accepter le pire, on a eu, en cinq tomes, une parfaite mise en perspective des évènements. Autant de héros que de personnalités connues ou pas, une fresque à grand spectacle, dramatique à souhait qu’il va faire bon relire d’une traite. Et qui fait un très bon support didactique.
Les Guerriers de Dieu, Tome 5, Le Massacre de la Saint-Barthélémy, Glénat, 13,90 €
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