Une époque de peur, de mort, de désolation et de guerre, Les Frères Rubinstein sont dans ce contexte toujours autant présent de nos jours, le souvenir de la seconde guerre mondiale, de la Shoah. Comment, de 1927 à 1948, Salomon, l’ainé et Moïse le cadet, deux frères juifs d’origine polonaise, nés pauvres dans un coron du Nord de la France, vont-ils affronter la tragédie qui se prépare et dont ils seront les victimes ? Alors que leur religion, dans un premier temps, les a aidée puis offerts comme victimes expiatoires. Luc Brunschwig au scénario (Luminary), Étienne Le Roux et Loïc Chevallier au dessin signent une œuvre marquante, forte et émouvante, pleine de fureur, d’horreur vraie qui fait froid dans le dos mais doit être racontée encore et toujours.
Au camp de concentration de Sobibor, un train de déportés juifs hollandais arrive. Les SS trient les femmes, les hommes. Le commandant du camp avec un rare cynisme oblige Moïse, coiffeur, à choisir parmi six volontaires quelqu’un pour l’aider. Cinq mourront, un seul survivra. Moïse se souvient, adolescent au lycée comment déjà sa religion l’avait piégée face à des membres de mouvements d’extrême-droite. En prime Salomon son frère s’est évadé de la colonie pénitentiaire et la police l’interroge. Retour à Sobibor où Moïse, la mort dans l’âme, interroge les candidats.
C’est évidemment un cas de conscience impossible auquel est confronté Moïse. On va revivre aussi l’ambiance d’un mariage séfarade, celui chez les Bensoussan où Moïse va avoir une surprise. Les aller-retours sont fréquents avec un arrière plan sur la situation politique en France à la veille de la guerre et déjà racisme, antisémitisme. Une phrase est capitale, vivre par respect pour ceux qui sont morts. Brunschwig est brillant dans son propos.
Les Frères Rubinstein, Tome 3, Le mariage Bensoussan, Delcourt, 15,95 €
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