Un petit côté manga subtilement glissé dans du franco-belge, c’est une tendance fréquente mais qui a son charme. Amelia Woods est une jeune fille, à la fin du XIXe siècle qui va aller prendre l’air au bord de la mer sans savoir que son destin va s’y révéler. Et qu’elle a un don peu banal mais qu’il va falloir maîtriser. Carole Breteau (Parfum de soie) au scénario et Morgane Lafille au dessin plus couleur ont façonné une histoire qui séduit par le bon mélange des genres et une héroïne attachante.
1899, sur la côte anglaise, Amelia Woods a perdu sa mère et part finaliser son étude sur les oiseaux migrateurs. Elle a trouvé pension et part se promener quand elle tombe sur un pécheur dont tous les poissons qu’il a ramené étaient morts avant d’être sorti de l’eau. Arrivée chez Lady Heme qui doit la loger elle tombe sur un jeune homme, Fish, qu’elle bouscule et des images lui apparaissent. Tout semble bizarre dans la maison et lors du diner, Fish remercie Lady Heme pour ses conseils financiers tout en s’amusant du côté hanté du cottage. Lui aussi a connu le deuil récent de ses parents. Plus tard le mystérieux Charles rejoint Lady Heme.
L’ambiance étrange du récit est pour beaucoup dans l’intérêt qu’il suscite. Amélia va être l’empêcheuse de tourner en rond et Charles la rencontre qui va lancer l’intrigue. Mais rien n’est le fait du hasard. On est dans un registre aux esprits, aux démons. Amélia sera-t-elle une victime ou au contraire une combattante ? Quel est le secret de Lady Heme ? Amélia va enquêter tout en découvrant qu’elle a un pouvoir bizarre et des liens avec ceux qui l’entourent. Fantastique, action, tout ceci a du charme et fonctionne bien graphiquement avec un bon suspense à la clé doublé d’une fantaisie agréable. A suivre.
Amelia Woods, Tome 1, Le manoir de Lady Heme, Vents d’Ouest, 14,95 €
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