Des pirates qui ont pris leurs quartiers inter-galactiques, ce sont ceux bien connus de Nicolas Pothier et Frédérik Salsedo. On les redoute ces malfaisants joyeux et délirants depuis leurs nombreuses aventures dans la série Ratafia. Salsedo (Les Trois grognards) a repris les commandes du dessin avec ce Ratafia Delirium, un spin-off dans lequel il serait de bon ton de trouver l’eau de jeunesse éternelle sur une planète paumée. Sauf qu’avec ces pitres, on peut s’attendre à tout. Graphiquement et scénaristiquement réjouissant, délirant à souhait.
Une planète sans nom, un source sans nom sur une île sans nom mais une source qui a un petit nom, l’eau de jouvence. Ils y sont arrivés les pirates et Gaspard va être le premier de la bande à la goûter. Il aurait mieux fait de s’abstenir. Sous les yeux de ses copains, il se transforme en zombie contagieux. Et vlam, il contamine Padchock mais par chance il y a le solitaire Vendredi qui montre aux pirates comment les neutraliser et leur confirme que le mal blanc a encore frappé. Embarquement immédiat et direction une planète où il y a des toubibs qualifiés. Au passage on récupère le capitaine Otto qui ramasse des œufs. Romuald lui en veut d’avoir arrêté leurs activités de pirates alors qu’en prime avec la monnaie bitcogne il pourrait devenir riche. Difficile de trouver un médecin qui veuille soigner le mal blanc car les malades sont aussi anthropophages.
Et les gags s’enchaînent, en toute liberté, rapides, avec des rencontres déjantées, improbables, la Jeanne s’en mêle. Star Wars doit en avoir des sueurs froides. Joyeux, déluré, ce Ratafia Delirium est une belle bouffée d’oxygène. On se rassure. Le mal blanc est guérissable, pas l’humour, heureusement, des auteurs. A suivre.
Ratafia Delirium, Tome 1, Le mal blanc, Vents d’Ouest, 11,50 €
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