L’amour chevillé au corps le mange-mémoire, Jakob Kayne. Deux frères, dont un aveugle, sont les seuls survivants des alchimistes guérisseurs. On est grosso modo au XVIIIe siècle et les Turcs avec Soleman, s’offrent la cité d’Isabela où l’Inquisition cache ses trésors. Qu’ils réussissent à évacuer. Du coup Soleman-le-Puissant a des états d’âme et un ennemi en interne pour ne pas avoir récupéré le pactole. Jakob, lui, veut récupérer sa belle que Soleman a réquisitionné pour son harem. Va falloir ruser mais un mange-mémoire sait se faire oublier. Runberg, maître en thriller politique, change de registre et on a aimé le tome 1 bien amené de Kayne. Le tome 2 est tout autant carré, clair, net et précis. Un dessin « marinien » pas mal du tout par Mateo Guerrero et Javi Montes aux couleurs.
Seule solution pour Jakob si il veut approcher sa dulcinée Victoria prisonnière du sultan, se faire passer pour un marchand batave de parfums réputés. Son frère les lui prépare et il arrive dans la forteresse d’Izmir, passe les contrôles et l’eunuque en chef les lui achète. Mais Jakob arrive au moment même où un complot se trame contre Suliman par Akan chef des Janissaires. Jakob qui en plus est la cible de voleurs qui veulent lui prendre l’agent des parfums, se retrouve piégé et va devoir ruser si il veut sauver Victoria.
Tout s’enchaîne parfaitement dans cet album sans prétention. C’est souple, avec des combats grand format, des serpents monstrueux, quelques divinités marines à suivre pour la suite, des personnages classiques et des pouvoirs qui facilitent le débat. On va passer à autre chose dans le tome 3 avec une part fantastique et mythologique plus appuyée.
Jakob Kayne, Tome 2, Le Maître de l’oubli, Le Lombard, 14,45 €
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