Pas si mort que cela le Latin, la langue bien sûr, celle de rosa, rosae, rosa ou amo, amas, amat ou Caesar misit legatos. Enfin un mot le Latin des Romains enseigné au lycée et qui faisait quoiqu’on en dise des têtes bien faites et bien pleines.
Huit ans de latin, il en reste toujours des traces et surtout le plaisir d’une langue très structurée, logique, base de notre propre Français. Une version latine reste un souvenir de pièges tendus à déjouer, de doubles sens, de jeu de piste basé sur une grammaire incontournable et un vocabulaire trompeur.
Huit histoires du Petit Nicolas écrites par Goscinny ont été traduites en Latin et illustrées par Sempé. Le succès du livre a été tel qu’il en est à sa deuxième réimpression. Même Sempé qui n’a jamais fait de Latin a été charmé. Un vrai carton pour une idée, bonne, mais pas vraiment évidente au départ. Ce qui montre que nous avons encore un bon fond et que nous sommes capables de nous amuser en apprenant ou en découvrant.
Le Petit Nicolas en Latin, Pullus Nicolellus latina lingua, IMAV Éditions, 104 pages, 15 €
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