On peut toujours y croire. Et si la France avait été la tête de pont de la révolution numérique, pris la place d’Apple ou de Facebook, anticipé tout ce qui allait faire basculer la planète dans un monde de réseaux sociaux et d’ordinateurs en perpétuelles mutations ? Dans Le Labo, Hervé Bourhis se lance sur les traces de ces pionniers hexagonaux et charentais avec au dessin délicatement rétro et psychédélique Lucas Varela (Michigan). Humour et regrets éternels.
1970 , Californie, le FBI fait une descente chez un revendeur d’ouvrages sur les computers mais aussi de substances diverses. Bobby a juste le temps de faire poster un paquet à destination de la France. Bien plus tard un jeune couple visite une belle maison abandonnée en Charente où on dirigeait une fabrique de photocopieurs. La propriétaire, une veille dame, raconte aux jeunes entrepreneurs French tech que l’informatique elle connait et pour cause. C’est ici qu’a été inventé le futur mais tout le monde a oublié. Une saga dont elle est la seule survivante, celle de la Bercop dont le fils héritier, son frère, va faire un succès. C’est lui à qui on a envoyé le fameux colis en 1970 dans lequel était tombé par hasard un sachet d’une herbe miracle à avoir des visions d’enfer. A une soirée, Jean-Yves Bertrand fume un pétard et sa vie bascule.
Tout est diaboliquement possible dans cette fable incroyable et bien tournée par Bourhis. On est à un tournant des cultures et l’informatique pointe souris et écran. Des visions qui vont pousser des créateurs novateurs vers un futur incroyable avec en prime le début des jeux vidéo qui vont faire exploser tous les compteurs. L’histoire se tient bien avec un échantillonnage très représentatif de l’époque. Méditation, portables, SMS, YouTube, Bull, il a tout inventé le garçon mais pouvait pas prévoir le pire. Le Minitel. Incroyable mais vraie ? Allez savoir dans cette histoire de famille pas si banale.
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