Un beau coup de cœur pour le premier tome de Karma City il y a déjà quelques temps. D’où une frénésie totale pour se jeter sur le tome 2, Le Jour des Fous, qui va donner les clés d’un récit où la société parfaite dans un monde futur, a du plomb dans l’aile. La faute à qui ? C’est bien la question avec son lot de surprises. On retrouve le flic Napoli doué mais ingérable flanqué du major Kate Cooper qu’on lui imposé. Sauf qu’à force de mettre leur nez partout, c’est à un complot qu’ils vont devoir faire face et au plus haut sommet de l’état. Mais pas si simple. Pierre-Yves Gabrion a encore mis la barre haut, récit et graphisme.
Ils sont poursuivis dans les égouts, Napoli et Cooper. Mais Napoli a un pistolet à plasma pour contrer drones et flics qui les suivent. Le directeur Gus Bilderberg brouille les pistes en haut lieu tandis que l’agent Asuka rentre en contact avec le système Zuber, ordinateur à plasma quantique. Un coquin Zuber qui aurait une fâcheuse tendance à se prendre pour dieu. Napoli et Cooper s’en sortent de justesse. Le Jour des fous commence à Karma City et rappelle à Napoli le drame qu’il a vécu. Mais la fête lui permet de se mêler à la foule et il avoue à Cooper que lui aussi porte une fausse montre officielle. Mais c’est Zuber qui commence à dévoiler ce que pourrait bien être le futur humain livré à une intelligence artificielle prétentieuse.
Un dessin qui mélange allègrement réalisme, icônes, comme le scénario qui jongle entre humains persuadés de leur bon droit à tout prix et une I.A. qui aime le pouvoir. Une part de philosophie bien tournée pour s’apercevoir que le bonheur n’est pas ce que l’on croit. Enfin, on a une action bien menée avec des personnages étonnants dans un cadre à la fois anticipation et SF. Un très bon diptyque.
Karma City, Tome 2, Le Jour des fous, Dupuis, 20,95 €
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