Ils auraient bien mérité d’avoir la paix, vivre une pré-retraite tranquille Tango et son copain Mario. Sauf qu’il y un malfaisant qui n’a pas la mémoire courte et qui se souvient de ses années de prison mais surtout de ceux qui l’ont envoyés au trou. Et Mario en fait partie quand il était flic. Va y avoir de la rumba dans l’air, des interrogatoires musclés et Zorro qui va devoir reprendre du service. Zorro, c’est Tango mais en beaucoup plus expéditif. Dans ce tome 5 de Tango, le dernier condor qui ne fait pas que passer, Matz fait dans le nerveux et Xavier va à l’épure, dans le genre noir, efficace. Un très bon épisode bien mené qui assure par son réalisme.
Il est mal barré Mario. Torturé par un pro sur ordre du truand Cabrera qu’il a fait arrêter il y a longtemps, il se refuse à donner le nom de son indic, ni dire où est passé son équipier de l’époque. Pourtant Mario se faisait oublier, propriétaire d’un immeuble à Buenos Aires, il louait ses appartements. Jusqu’au jour où à la sortie du stade où il est allé à un match avec le jeune Diego, il a disparu de la circulation. Aussitôt alerté Tango se met en chasse car les flics ne croient pas à un enlèvement. Tango grâce à une caméra de surveillance a la preuve que Mario a été enlevé mais par qui ? Il va falloir trouver le bon fil pour remonter la piste.
Un vrai bon polar comme Matz sait les écrire, les mettre en scène. Tango est froid, lucide comme l’ancien agent de la DEA qu’il est. Il retrouve ses réflexes sans états d’âme et ça va dégager sous le crayon de Philippe Xavier, ses gros plans, son découpage. Humour en prime, juste ce qu’il faut et retour en arrière sur le passé de Mario. Une affaire tordue à souhait dans laquelle Tango sera le juge de paix et l’exécuteur des hautes ou basses œuvres. Des astuces scénaristiques bien trouvées, Tango assure comme d’habitude.
Tango, Tome 5, Le dernier condor, Éditions Le Lombard, 14,45 €
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