On a appris le décès de Kim Jung Gi. Ce lundi 3 octobre dernier, au terme d’une tournée en Europe, couronnée par une exposition à Paris chez Maghen, Kim Jung Gi s’est rendu à l’aéroport de Roissy où il devait prendre l’avion pour la Comic Con de New York. Saisi d’une douleur à la poitrine, il a été rapidement conduit à l’hôpital. Opéré en urgence et malgré tous les efforts des soignants, il s’est éteint. À la demande de ses proches, l’exposition consacrée à Kim Jung Gi, présentée à la galerie Daniel Maghen, se poursuivra bien jusqu’au 8 octobre 2022. Un auteur à part, inclassable et au talent inégalé.
Voici la biographie publiée par la Galerie Maghen :
Kim Jung Gi est né en 1975 en Corée du Sud. Après avoir achevé ses études aux Beaux-Arts de l’université Dong-Eui à Busan et effectué son service militaire dans les forces spéciales, il débute sa carrière avec Funny Funny publié dans le célèbre magazine japonais Young Jump en 2002. Kim Jung Gi émerge sur la scène internationale en 2011. Il est invité à se produire dans le monde entier notamment en France, aux États-Unis, partout en Asie et au Japon, dans les plus grands salons et festivals pour réaliser des performances graphiques, des « drawing shows », au cours desquelles il dessine de grandes fresques à main levée. Les vidéos de ces événements comptent plusieurs millions de vues sur internet. Également dessinateur de BD, il réalise les six albums de la série TLT – Tiger the Long Tail avec Seung-Jin Park au scénario entre 2007 et 2011 et Spy Games (éd. Glénat) avec le scénariste français Jean-David Morvan en 2014. Il collabore également avec l’écrivain Bernard Werber en illustrant Paradise en 2010 et Third Humanity en 2013.
Depuis 2007, il publie ses carnets de dessins composés de plusieurs milliers de pages aux éditions Caurette et Superani. En 2017, il collabore avec le célèbre artiste japonais Katsuya Terada en réalisant un nouveau carnet de croquis. Également enseignant, il cofonde sa propre école de dessin Ani Changa à Séoul avec son ami fidèle et manager Kim Hyun Jin.
Partout dans le monde, Kim Jung Gi suscite l’étonnement et l’admiration du public et des artistes subjugués par sa formidable technique et sa mémoire phénoménale lui permettant de réaliser des dessins d’une grande complexité à main levée sans esquisse préparatoire. La galerie Daniel Maghen lui a consacré trois grandes expositions en 2016, 2019 et 2022. A noter que les éditions Glénat avaient collaboré avec Kim Jung Gi pour sa série BD Spygames (2014) et sa participation au projet Duo, avec une centaine d’autres artistes.
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