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Tristan et Iseult, la naissance du roman courtois

On a tous gardé une image de l’amour passion tragique de Tristan et Iseult. Merci Lagarde et Michard, premier tome sur la littérature au Moyen Âge. Mais Luc Ferry dans la collection La sagesse des mythes nous en dit plus, revisite le sujet et ses origines, en fait un conte chevaleresque dont le scénario est signé par Clotilde Bruneau, le dessin bien réaliste est de Giuseppe Baiguera, la couverture de Paolo Grella qui a un petit air de Thorgal. Je t’aime moi non plus, amour courtois on ne se touche pas qui sera l’apanage du Moyen Âge avec Tristan et Yseult. Le duo d’amoureux transits lui a ainsi donné ses lettres de noblesse. Cinq albums au programme, une très longue saga.

Au château du roi Rivalen en Bretagne le jeune Tristan va commencer son éducation de chevalier, de futur souverain. Il aura comme formateur l’écuyer de son père, Gorneval. L’épée, l’arc, la nage, la sculpture, la chasse, la harpe, le chant, Tristan devient peu à peu un homme formé à tous les arts. Devenu un jeune homme Gorneval lui apprend la mort de son père. Il a été tué dans une embuscade par le duc Morgan. Il faut fuir car le duc veut aussi tuer Tristan. Il doit partir vers les Cornouailles chez son oncle le roi Marc. Gorneval lui donne une bague pour se faire reconnaître qui vient de sa mère Blanchefleur. Tristan décide de rester anonyme et de gagner l’estime de Marc par sa valeur. Au château de Tintagel bien des années plus tôt, Marc dissimule sous sa couronne un détail de son physique et sa sœur Blanchefleur le trouve sombre. Pendant un banquet Rivalen est séduit par la beauté de la jeune femme. A quoi pense Tristan sur la nef qui le mène à Marc ? Arrivé, il cache son identité et séduit le roi par ses talent de chanteur et de harpiste. Le roi lui demande de rester. Pour ses 20 ans il lui offre une épée comme chef de son armée. Alors que Marc est obligé de donner comme esclaves aux Irlandais 600 jeunes gens de son royaume. Le Morholt, le colosse en armure, qui vient les chercher peut tout se permettre. Il est le frère d’Iseult reine d’Irlande.

Il va falloir que le beau Tristan fasse ses preuves dans ce premier tome. On a des flashbacks qui viennent apporter ses racines à Tristan, permettent d’en apprendre plus sur ses parents, sa jeunesse. L’album se termine comme d’habitude dans cette collection par un cahier rédigé par Ferry. Amour-passion et adultère, la naissance de la courtoisie pas si nette que ça cependant. Il décrypte les diverses versions du mythe Tristan et Iseult. A suivre bien sûr mais on sait quand même la fin.

La Sagesse des mythes, Tristan et Iseult, Tome 1, Le Château de Tintagel, Éditions Glénat, 14,95 €

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