Dans le premier tome on avait découvert comment John Tanner, jeune garçon enlevé par les Indiens Ottawa va devenir une légende. Sa rencontre avec un chirurgien Erwin James qui le croise dans les années 1820 permettra d’avoir un témoignage unique sur le cheminement d’un homme qui va vivre une aventure difficile, dure mais hors normes. Qui est vraiment Tanner ? Un Indien, un pionnier, un trappeur ? Le fruit sûrement d’une mixité involontaire mais incomparable, très difficile à assumer. Christian Perrissin (Martha Jane Cannary) et Boro Pavlovic au dessin (en duo sur Alexandra David-Néel) parcourent avec Tanner de belle manière les plaines sauvages des Grands Lacs au début du XIXe siècle.
Il en bave John qui a tue son premier ours. Il suit Netnokwa et sa famille sous la neige à la recherche de Peshauba. Halte dans un fort où le groupe est obligé de camper dans la forêt. Tanner s’oppose au jeune guerrier Wamegonabien pour savoir qui doit aller chasser. L’Indien a tué un bison mais quand il retourne près de la bête, trois autres Indiens veulent s’en emparer. Bagarre mais Netnokwa intervient. Les trois Crees ont avec eux une petite fille volée à ses parents. Le groupe repart pour Portage-la-Prairie pour le nouvel an. Peshauba y arrive aussi et les accompagne à leur camp du Lac à l’eau claire, en réalité une vieille cabane. Désormais c’est Peshauba le chef du clan. Le lendemain il part à la chasse avec Tanner qu’il veut former et transmettre son savoir.
Une vie au quotidien difficile. Tanner vieillit, prend ses marques par rapport à sa mère adoptive Netnokwa. Les rancœurs apparaissent, les jalousies aussi. Tanner n’est pas vraiment accepté. Toujours cette position en porte-à-faux. Tanner va retrouver la civilisation, au moins ce qu’il croit l’être auprès de Daniel Harmon, commis dans un fort. Les différences se réveillent, la famine tue. Une longue marche sans pitié, pavée de souffrances, de guerre tribales face aux Sioux. Il fondera sa famille et retrouvera les siens. Son âme restera indienne. Ses mémoires restent un document irremplaçable même si certains ont douté (lire le dossier en fin d’album). Perrissin et Pavlovic en ont tiré un bel ouvrage.
John Tanner, Tome 2, Le chasseur des hautes plaines de la Saskatchewan, Éditions Glénat, 18 €
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