Outlaws, rien à perdre

Un univers lointain en 2779 où on trafique à peu près tout mais aussi les clandestins, un couple formé d’une humaine paumée et d’un amalgamé, mi-homme, mi-maloïde une des innombrables races de la Confédération, Sylvain Runberg s’est lancé après Orbital dans une histoire SF bien tournée à la fois sur des bases classiques saupoudrées cependant d’éléments novateurs avec comme souvent un arrière-plan social. Eric Chabbert (Les Guerres d’Albert Einstein) dessine Outlaws, titre de ce western galactique où on pense aussi à Valérian pour bien des raisons dont en plus du duo, l’univers, la multitude de personnages et de décors venus d’autres planètes.

Le Cartel des cimes

Dans l’espace confédéré, des vaisseaux chargés de clandestins naviguent et parmi une jeune femme, une Terrienne. Direction la planète Drenn mais avant la douane va fouiller le vaisseau du commandant Grello qui paye un pot de vin. Tout est sous le pouvoir du Cartel des cimes. Les clandestins découvrent qu’avant d’être libérés ils vont devoir travailler pour le Cartel six mois et non pas quatre semaines sur des mastodontes, les Permapodes, dont il faut recueillir la graisse toxique. Le groupe de la jeune femme est sous la direction de Zachary, un amalgamé trop gentil pour son patron du Cartel qui l’a pris comme initié. Avec Mely sa nouvelle amie Vadiz qui recherche ses frères eux-aussi clandestins, l’humaine découvre un monde mortel où elle est contaminé par les Permapodes.

Outlaws

Runberg connait son métier et son Outlaws accroche bien, nerveux, surprenant. Le duo (elle s’appelle au fait Kristina l’humaine) qui n’a rien à perdre va se faire un plaisir de tenter de jouer dans la cour des grands sans oublier les flics tueurs de la Confédération style cavalerie US contre les Indiens. Un premier tome qui amène tout ce beau monde à l’embarquement et place ses pions pour la suite.

Outlaws, Tome 1, Le Cartel des cimes, Dupuis, 14,95 €

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