Un jeune garçon enlevé par les Indiens Ottawa, John Tanner va devenir une légende. Sa vie est un roman vrai que va mettre en texte un chirurgien Erwin James qui le croise dans les années 1820. Les Grands Lacs sont le cadre de cette aventure digne des meilleurs films du genre. Anglais et jeunes Américains vont se battre pour ces territoires en s’appuyant sur des alliances avec les tribus indiennes. Tanner sera pris au piège entre ses origines et l’Indien qu’il est devenu. C’est son chemin difficile, violent, initiatique que Christian Perrissin (Martha Jane Cannary autre titre westernien) et Boro Pavlovic racontent dans le moindre détail sur des paysages sauvages à couper le souffle dans ce premier tome.
Il aurait mieux fait de ne pas aller jouer dehors le petit John Tanner. 1789, année révolutionnaire qui pour lui sera aussi le début d’une autre vie. Il habite dans un coin perdu et se fait enlever par deux Indiens qui le ramènent à marche forcée dans leur tribu Ottawa. Un voyage au bout de l’enfer pour John maltraité, peu nourri, qui espère qu’on va venir le délivrer. Le plus jeune des Indiens est presque sympa. Les Blancs qu’il croise ne veulent pas se mêler de l’affaire. En fait, John a été été enlévé pour remplacer le fils du plus âgé de ses deux ravisseurs qui a été tué. L’homme a promis à se femme de lui trouver un nouveau fils. Va commencer dès lors une éducation indienne parmi des Indiens brutaux souvent sous l’emprise de l’alcool.
Le rendu de cette éducation est pointilleux, passionnant. John sera bien obligé de faire face. Son père adoptif, pour le faire encore plus souffrir, n’hésitera pas à retourner massacrer sa famille. Il y aura pourtant un espoir auprès d’autres Indiens pour John qui se confie donc à James. Un long chemin dans la douleur, physique et morale, très romanesque et captivante.
John Tanner, Tome 1, Le captif du peuple des Mille Lacs, Glénat, 18 €
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