Une collection au éditions du Lombard que rien n’arrête, que ce soit sujets d’actualité ou délicats à traiter, comme cette fois Le Burn Out, fléau moderne, insidieux et dangereux, conséquence de la violence d’encadrements sans scrupules. La Petite Bédéthèque des Savoirs est devenue au fil des parutions une encyclopédie humaniste, bien faite et utile. Pour le Burn out ce sont Danièle Linhart, sociologue, et Zoé Thouron au dessin qui en font si ce n’est le tour mais au moins un descriptif intelligent qui peut aider des victimes en puissance. Second titre de la Petite Bédéthèque, Homo Sapiens, un terme revue et corrigé par Antoine Balzeau et Pierre Bailly qui va à l’encontre de biens des idées fausses.
Avec le Burn out, on est sur un terrain miné. De plus en plus reconnu comme maladie professionnelle, il est la conséquence directe du salarié taillable et corvéable à merci. Relié à son entreprise par son mobile, ses mails, son PC et autres joyeusetés, il ne déconnecte plus et son patron, ou ses sbires le savent. Mais ce n’est pas tout. Un salarié peut avoir l’impression d’avoir choisi le mauvais camp si son entreprise à une rigueur élastique sur ses devoirs face par exemple au travail des enfants en Asie. Dépressions, suicides au pire, arrêts de travail au mieux mais surtout un management radical qui peut mener au burn out, les tribunaux le prennent de plus en plus comme maladie professionnelle, capable aussi de provoquer des accidents cardio-vasculaires. Alors faut-il en avoir peur ? Oui. Danièle Linhart décortique le phénomène. Il vaut mieux des humains faibles que des professionnels endurcis. CQFD. Chacun pour soi et la loi de la jungle pour tous. Un dessin très expressif et des solutions mais souvent difficilement applicables. Un petit album qui est très grand par son sujet parfaitement traité.
Avec Homo Sapiens, c’est un retour sur images vers un bon morceau de l’histoire de l’humanité. A vue de nez 200 000 ans, il a l’Homo Sapiens. Antoine Balzeau est paléoanthropologue. Avec au dessin Pierre Bailly (Petit Poilu) il le passe au crible. Les premiers européens étaient noirs de peau, et oui. Et les Blancs sont arrivés d’Asie. Pas de race au sein des hommes sur notre vieille planète. Pas de standard, de modèle pour l’homo sapiens. Darwin à la manœuvre pour l’évolution qui n’implique par pour autant d’amélioration. L’homme serait bien le fruit du hasard. Et impose de savoir comment seront nos descendants. Vive la diversité. Et que dire alors de notre corps, de ses possibilités immenses. Mais comment apparait une espèce ? Pas question de la fameuse chaine où on voit un singe évoluer jusqu’à l’homme. Il suffit qu’un petit groupe se sépare de la majorité et vive seul. Une nouvelle espèce peut ainsi se créer. Et Antoine Balzeau l’explique en détails. Sans oublier notre rôle dans l’échange des connaissances mais aussi dans la destruction de la nature qui nous entoure. Bon, pour construire le futur il faudrait tirer les leçons du passé. A voir.
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