On l’attendait, soyons franc, ce Buck Danny Classic avec changement de dessinateur dans le poste de pilotage. Après Jean-Michel Arroyo qui avait su donner ses lettres de noblesse à ce clone très intéressant de la série mère, celle des irremplaçables Hubinon et Charlier, après son départ soudain de la série, c’est André Le Bras qui a repris le manche et les crayons pour ce premier tome d’un nouveau diptyque, Sea Dart. André Le Bras que l’on avait rencontré à Saint-Malo pour la sortie du tome 2 du Buck Danny Les Oiseaux noirs, est donc un habitué de Danny. Ce qui a dû décider dans l’urgence à le choisir pour prendre la relève d’Arroyo. Autre nouveauté, c’est le choix de donner comme dans des Buck Danny de notre jeunesse la vedette à un « zinc » qui plus est méconnu, le Sea Dart Convair XF2Y-1. Comme le X-15 ou prototype FX-13 sans oublier le VTOL volé par Lady X, inspiré du Convair Pogo. On rajoute à tout ça une couche de méchants nazis (voire pire allez savoir), Juan Peron président argentin sans Evita mais avec Otto Skorzeny, commando SS qui a libéré Mussolini en 1943 (il conseillera Peron, les Égyptiens et finira agent du Mossad israélien, un comble). On peut aussi ajouter un conseil, celui de lire le roman de Philippe Kerr, Une Douce flamme, où son célèbre héros Bernie Gunther se retrouve lui aussi dans le coin à la même époque (article du Monde).
Avril 1945 les SS font du nettoyage par le vide dans un laboratoire secret, embarque un savant, du matériel et s’envole dans un énorme ME 323 à six moteurs à long rayon d’action. Danny, Tumbler et Tuckson, huit ans plus tard arrivent sur une base aérienne pour aider aux test d’un nouveau jet, le Sea Dart, un hydravion à réaction. Il faut améliorer sa tenue de mer et revoir ses patins. Le trio assiste à un crash de l’avion et Danny sauve le pilote. A Buenos-Aires, un agent de la CIA est torturé par des nazis. Il a reconnu le général Kammler évadé d’Allemagne. Les tests continuent pour le Sea Dart mais la CIA dont le patron est Allan Dulles ex de l’OSS (et dans la réalité puissant et très controversé). Il embauche Danny, ses copains, le Sea Dart, récupère un sous-marin japonais capturé pour aller voir de plus près du côté de Buenos-Aires ce qui se passe. Ce qui bien évidemment ne va pas être de tout repos.
Que dire de ce Sea Dart ? Que ce sera avant tout aux lecteurs de juger aussi bien l’intrigue que le dessin. On ajoutera que parfois le trait est inégal au niveau des visages, que par contre on a eu de bonnes surprises scénaristiques volantes car après tout Danny c’est de l’aventure, de l’action, du divertissement avant tout avec des repères pour fans d’aviation. Vrai aussi qu’il n’est pas simple de révolutionner la série. Danny porte bien le béret de gaucho, il y a une belle brune, des alliances contre nature, des rebondissements un peu tiré par les cheveux mais comme d’habitude. Sea Dart se lit sans problème et l’Argentine de Peron est une bonne toile de fond tout en attendant le tome 2 avec sa part de nouvelles grosses surprises.
Buck Danny Classic, Tome 7, Sea Dart, Éditions Dupuis-Zéphyr, 14,95 €
bonjour
très décu par cet album ,dessin approximatif ,non fouillé (où sont yann et berthet ? ) la documentation de base est bonne ,mais la finition du dessin est absente ,je suis un fanatique depuis le début ,mais je ne retrouve pas cette magie originale
cordialement
Assez déçu. Et les fautes grossières d’Allemand et d’Espagnol passerait encore en 1950 mais aujourd’hui elles sont impardonnables.