Pour une fois, face à la vague de nouveautés à traiter pour des lecteurs qui les attendent on va avoir deux Alix à la fois. Deux séries du héros de Jacques Martin cohabitent avec 15 titres pour Alix Senator dont le dernier Le Serment d’Arminius et 42 pour la série mère avec Le Bouclier d’Achille lui aussi dans toutes les bonnes librairies. Deux visions pour un seul héros, tradition face à évolution, on a toujours eu un faible pour cet Alix dont la lecture de la Griffe Noire enfant avait marqué à vie l’auteur de ces lignes, flanqué une trouille bleue ce dont il s’était ouvert bien plus tard à Martin. Mais en lui donnant aussi le goût de la bonne BD, classique et d’aventure. Deux albums à lire par plaisir
Alix Senator et le Serment d’Arminius, ce sont les bons scénarios de Valérie Mangin et Thierry Démarez au dessin. Il est sénateur, a pris un coup de vieux, 50 ans et ça bouge en Germanie en l’an 9. Les Romains ont pris une rouste et le jeune Arminius détrousse les cadavres. On lui demande d’aller chercher Helda, guérisseuse, car Drusus futur empereur a été gravement blessé. A ses côtés son frère Tibère que rejoint leur mère Livie. Au même moment Titus retrouve son père Alix et est accompagné d’Arminius fils de Sigimer le chef des allés Chérusques. Mais Alix et son escorte sont attaqués par des Cattes qui veulent voler le disque d’Osiris qui permettrait d’atteindre l’Atlantide (voir L’Antre du Minotaure). Alix doit se rendre alors que Drusus est au plus mal. Il confie le commandement des Légions à Tibère qui ordonne qu’on aille libérer Alix avec l’aide des Chérusques. On se doute bien qu’il y a un loup dans le placard. Rebondissements, coups tordus, et vérité historique avec Tibère, cette aventure qui à l’Atlantide en fond de récit est maîtrisée par Valérie Mangin. Arminius, Titus, la relève est là. Accrocheur et parfaitement dessiné d’un trait réaliste mais chargé quand il le faut d’émotion.
Alix Senator, Tome 14, Le Serment d’Arminius, Éditions Casterman, 14,50 €
Alix et le Bouclier d’Achille est dans la lignée classique. Après les Amazones on passe à la guerre de Troie. Et on retrouve un vrai méchant bien connu, Arbacès. Direction Ithaque et Homère, le palais en ruine d’Ulysse. Arbacès et son aide y trouvent un vase avec des tablettes d’argile gravées ainsi qu’un poignard. Il tue son compagnon mais pendant qu’Arbacès va chercher de l’aide pour porter la jarre, un berger Hermion qui a tout vu vole trois tablettes. Alix est à Alexandrie avec Enak. Plus loin Hermion va voir près de Sparte, Oratis à qui il montre les tablettes. Alix qui a lu Homère revient sur Troie, Hector qui a tué Patrocle, Achille dont la mère la déesse Thétis lui a fait faire une armure éclatante et un bouclier. Légende ou vérité, Alix doute alors que Pompée et César sont face à face pour gouverner Rome. César est inquiet car il a appris qu’une découverte récente pourrait lui faire perdre la Grèce. Il fait rechercher Alix qu’une galère intercepte. Il doit aller à Nauplie où on lui dira qu’elle est sa mission. Mais la flotte de Pompée est sur le chemin. Pompée donne l’ordre de capturer Alix. Bien cadrée cette histoire de Roger Seiter qui a pris en mains les ressorts Martin. Idem pour le dessin de Marc Jailloux. Va-t-on trouver le tombeau d’Achille ? Une société secrète ? Du cousu main.
Alix, Tome 42, Le Bouclier d’Achille, Éditions Casterman, 12,50 €
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