Six ans de coma, seul survivant du massacre de toute sa famille par sa sœur qui s’est suicidée, il a de quoi avoir quelques troubles du comportement Paul Grimaud, dont un homme en noir qui le persécute. Une énigme qu’aimerait bien résoudre la sémillante et perspicace psychologue Anna Kieffer. Dans Le Patient, Timothé Le Boucher exploite, après son succès avec Ces Jours qui disparaissent, le thème du coupable-innocent, de la victime malgré elle, du meurtre que l’on refoule, du médecin qui risque de prendre fait et cause pour celui qu’il soigne, tout une série de thèmes récurrents. Le scénario cependant très élaboré, travaillé de Le Boucher est pourtant un condensé de polars existants, de films à la base fort semblable. Bien sûr, il y a un suspense assez fort mais qui tient mal à l’analyse si on connait un peu ce gente de récit. On sait assez vite vers où il nous conduit. On sent les influences. Hitchcock est aussi passé par là. Côté dessin, c’est du regard qui tue, du sourire ambigu façon démon ou exorciste. Il y a tous les personnages nécessaires, les rebondissements attendus. En fait, Le Boucher déroule le fil d’une histoire assez prévisible. (NDLR : Une erreur relevée à juste titre par un lecteur attentif, si, ça existe, le héros c’est bien Pierre et non Paul. Paul c’est mon petit-fils. Corrigé mais pour avoir lu et relu cet album (mais oui), cela ne change en rien la critique)
On progresse pas à pas à la suite de Le Boucher. Bien sûr Pierre n’est pas le seul héros, acteur de ce polar. Anna,( NDLR: il y a une virgule, monsieur le lecteur perspicace bis. Anna ce n’est pas le flic. Mais la ponctuation… de nos jours) un flic perspicace qui a bouclé l’enquête au départ, les soignants de cet hôpital ou se joue une sorte de huis-clos, toutes et tous ont un rôle à jouer. Pierre, ambigu au possible, est-il la pièce maîtresse de l’échiquier et jusqu’à quand. Tout se complique et part dans les extrêmes que l’on a du mal à accepter. Cela fait beaucoup au final. Un Patient qui aurait mérité peut-être plus de simplicité et n’en aurait été que plus attrayant. Même si l’album se laisse lire et découvrir sans problème. Reste qu’un bon polar est un polar auquel on peut croire.
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