On avait dit que, déjà dans l’épisode précédent, que la part aussi bien ésotérique que fantastique prenait le pas sur une aventure qui aurait pu être plus classique voire historique, le personnage de Nostradamus, le visionnaire s’y prêtant bien. Cette fois, pour ce tome 4, L’Armée invisible, on est au cœur du débat. Va y avoir de la sorcière, du dieu de l’olympe, des origines dévoilées, un rejeton du maître assez doué et un rêve écrasant pour Angélique et Angulus. Sans oublier leur patron en pleines recherches mystérieuses qu’il aimerait conclure avant de mourir. On part un peu dans tous les sens. Raule s’emballe mais le dessin de Juan Luis Landa est d’autant plus fort que l’ambiance est à l’étrange et à l’horrible. Avec en prime un plaidoyer pour la libération des femmes qui vient comme un cheveu sur la soupe et fausse le débat.
Nostradamus a des cauchemars prémonitoires mais qui le concernent. Ses sbires vont faire le ménage et il y a de l’exorciste dans l’air côté regard de le petite Marie. On est presque dans un film de la Hammer mais largement saupoudré de diableries. François Ier fait une apparition et découvre Nostradamus chez Léonard. Arrêtons les frais. Pas sûr qu’on se soit attendu à ces évolutions au fil des tomes même si la série a ses fans inconditionnels et bien des qualités en particulier graphiques grâce à Landa. Compliqué d’envisager une suite.
Arthus Trivium, Tome 4, L’Armée invisible, Dargaud, 14 €
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