Elle a déjà inspiré bon nombre d’auteurs de BD. Morris a sûrement été le premier avec un Lucky Luke dans lequel Calamity Jane avait un faible pour le pauvre cow-boy solitaire et jouait à merveille de sa Winchester. Il y a eu aussi la remarquable biographie à partir de ses mémoires, Martha Jane Cannary, signée par Perissin et Blanchin. Thierry Gloris prend le relais dans la collection Wild West qu’il ouvre avec la future Calamity Jane dont les débuts de vie n’ont pas été un long fleuve tranquille. Mais Calamity se fera une raison et deviendra vite la légende qu’on connait. Jacques Lamontagne est au crayon très réaliste de cette série, fresque sauvage et sans pitié, dans un Ouest loin des visions édulcorées.
Une famille de pionniers massacrée et un certain James Bill Hickok qui recherche les meurtriers. Il en retrouve un et a une piste pour le suivant à Omaha. Dans le bordel de la ville, Martha Cannary fait le ménage mais ne se prostitue pas. Au grand regret d’un client qui l’agresse. Buck la défend mais le patron, Hicks, le fait assister à la torture d’un hôtelier qui voudrait le concurrencer. Martha, à nouveau agressée, est violée mais sauvée par Buck qui tue l’homme. Hicks doit se résoudre à l’arrivée du chemin de fer dirigée par Graham. Martha est déprimée et Buck s’en occupe alors que Hickok arrive à Omaha. Ce qui ne passe pas inaperçu.
Des gros plans sur les regards à la Leone, une violence constante, du sanglant, un suspense et des coups tordus, des méchants, Gloris lui en fait voir de toutes les couleurs à la Calamity. On comprend mieux pourquoi elle ne fera pas de cadeaux dans sa vie future dont on ne sait pas en fait si elle l’a vécue ou brodée. Hickok sera le détonateur de cette aventure qui se double d’une enquête. Un western pur et dur, bien glauque qui tient la distance sur un dessin cadré, détaillé.
Wild West, Tome 1, Calamity Jane, Dupuis, 14,50 €
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