On l’avait découverte pratiquement il y a un an jour pour jour. La Venin a un passé chargé, le Colt facile et s’est offerte un gouverneur au bout de sa Winchester. Déjà pas mal pour des débuts. Dans le tome 2 de ce polar western à héroïne torturée, la Venin va raconter sa vie tout en continuant sa route parsemée de cadavres et de catastrophes. Laurent Astier (Face au mur) lui a ficelé un destin dans le style lourd et sanglant. Mais on comprend mieux pourquoi elle pique sans remord la Venin.
Elle a fait la malle, Emily dite La Venin. Avec au fesses l’armée, des flics, des privés mais déguisée en bonne sœur elle débarque à Galveston. Elle se fait embaucher à l’orphelinat pour filles dirigé par le père Doyle qui a une tête, si l’on peut dire, pas catholique. Emily se souvient qu’enfant à New Haven, elle s’était enfuie afin d’échapper à des tueurs. Elle échoue chez sa tante pour se cacher. A l’orphelinat, elle retrouve son protecteur indien et participe à une promenade à la plage où elle sauve la petite Claire qui en fait a voulu se suicider. Que se passe-t-il dans cet orphelinat que le révérend mène d’une main de maître alors que de terribles phénomènes naturels semblent s’annoncer ?
On est toujours sur l’alternance de flashbacks avec le présent d’Emily. C’est la forme narrative choisie par Astier. Le puzzle s’emboite peu à peu mais on le devance parfois sans être étonné. Quelques personnages un peu trop exagérés aussi comme les adoratrices du Pasteur. Elle a subit du lourd Emily et elle laisse des traces mais elle a du répondant quitte à devenir la femme à abattre. Efficace.
La Venin, Tome 2, Lame de fond, Rue de Sèvres, 15 €
Un western moderne avec un scénario très riche et un dessin agréable….
Un bon moment de lecture avec une héroïne très sexy.
On attend la suite avec plaisir.