Le début des années soixante-dix, une famille qui tire un peu le diable par la queue et dont les parents ont du vague à l’âme, le premier tome des Beaux étés contient une bonne dose de douce nostalgie. Sous les crayons réunis de Zidrou que l’on voit sur tous les champs au scénario (Bouffon) et du très talentueux Jordi Lafebre, (il sera en dédicace le 26 septembre chez Azimuts à Montpellier) on part en vacances sur la nationale 7 accompagné de quatre adorables gamins et de leur Tchouki, personnage imaginaire que toute la famille a adopté. Chaque tome pourra se lire seul.
Août 1973, on embarque dans la 4L familiale. Papa a livré avec retard ses planches, Maman fait un peu la gueule. Le couple a décidé de se séparer. Pour l’heure les trois filles, Nicole, Julie, Paulette, sont sur la banquette arrière et se bagarrent, ravies de descendre dans le midi comme le chantait Fugain à l’époque. Et puis il y a Tchouki, invisible par les autres mais réel pour la petite famille. On s’arrête, on l’oublie, on campe à la belle étoile ce qui remet du bonheur dans les yeux des parents. Mais la vie rattrape ce petit monde, avec tout ce qu’elle contient d’injuste souvent. L’amour triomphera quand même.
Une balade fleur bleue du quotidien, tout à fait crédible, faite de ces petits riens qui sont souvent oubliés et qui pourtant font les plus beaux souvenirs. Zidrou excelle à ce jeu et Jordi Lafebre, depuis La Mondaine, ne fait que marquer des points avec son dessin jamais caricatural, en finesse qui donne tout leur relief humain à ses personnages.
Les Beaux étés, Tome 1, Cap au Sud, Dargaud, 13,99 €
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