Il avait le profil pour devenir une sorte de privé qui allait se retrouver confronté au grand méchant loup du moment Savanarole, moine qui a failli mettre à mal la papauté. Sans oublier un autre prédateur, Médicis qui lui aussi voulait le pouvoir à tout prix. Machiavel, futur auteur du Prince, est encore en 1498 à Florence un jeune homme promis à un bel avenir mais qui traine un passé familial délicat. Il va pourtant se retrouver dans ce premier tome confronté à l’affaire Savanarole déstabilisante et dangereuse. Bien balancée cette enquête à trame historique de Jean-Marc Rivière (SuperWorld) qui s’appuie sur un dessin très séduisant par son réalisme sans excès de Gabriel Andrade. De bons débuts.
Savanarole a de plus en plus d’influence sur la population à Florence. Le moine prêche une rigueur absolue alors qu’un meurtre vient défrayer la chronique. Machiavel est grouillot aux écritures à la chancellerie. On demande un secrétaire pour travailler avec un commissaire qui n’est autre que Soderini. Il a arrêté le père de Machiavel qui était son ami pour détournements de fonds publics. Pas ravi Machiavel de travailler avec lui sur le meurtre d’un homme repêché dans les eaux glacées. Il a été poignardé et l’affaire se complique avec des ramifications politiques.
Subtile machination où Machiavel va faire appel à son talent de déduction ainsi qu’à ceux de son maître Soderini. Un polar historique avec tous les bons ingrédients et bien sûr le nom de Machiavel qui parle à un large public. On y ajoute un contexte historique dramatique précis avec Savanarole et on a au total un excellent épisode qui se laisse dévorer allègrement. On attend la prochaine enquête avec impatience.
Les Enquêtes de Machiavel, Tome 1, La voie du mal, Glénat, 14,95 €
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