Un retour en Indochine avec le héros aviateur irascible mais héroïque de Jean-Pierre Pécau avec Maza au dessin. Armand Baverel devenu pilote d’hélicoptère en ce début des années cinquante va avoir l’idée d’utiliser ces machines vendues par les Américains comme engins d’attaque. Alors, on le dit de suite, pas un hélico n’a été armé pendant la guerre d’Indochine comme Pécau en fait le précise en fin d’album. Rendons au moins pour l’Histoire au colonel Marceau Crespin et à son Groupe d’Hélicoptères n°2 d’avoir été le précurseur de cette méthode, après l’Indochine, pendant la guerre d’Algérie plus tard, et largement développée par les USA pour leur propre guerre au Vietnam. Aujourd’hui les hélicoptères d’attaque de l’ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre) sont le fer de lance des soutiens ou attaques au sol. Reste que Baverel est dans un environnement bien rendu, un brin d’uchronie, où les spécialistes du conflit indochinois retrouveront quelques figures et des ambiances authentiques avec la volonté des Américains de prendre la main.
A Djibouti le sergent Armand Baverel chasse la gazelle en hélico (ce qui s’est aussi beaucoup fait au Sahara). Du coup il est muté pour un deuxième séjour en Indochine comme il a été breveté. Il est persuadé que l’hélicoptère a de l’avenir et des idées bien précises. Son mécano va se mettre au travail sur un gros Sikorsky H-19. Dès lendemain il part en mission accompagné d’un lieutenant pour livrer des médicaments à un poste éloigné. Pris sous le feu des Viets, Baverel réagit et son mécano dévoile sa mitrailleuse de 50 qui du sabord arrose les rizières. Revenu à Saigon il est contacté par un agent de la CIA qui a sa propre compagnie aérienne, Air América, des mercenaires qui travaillent aussi pour l’armée française. Baverel est contacté par un chef de commando, Savani (alors là on pense au commando Rusconi entre autres) pour aller s’allier aux Binh Xuyen, secte armée qui trafique mais peut être utile. Comme la calibre 50 ou la 12,7 du Siko, ça varie dans les dialogues.
Allez, on ne pinaille pas trop. Les Français ne sont pas revenus en 1949 et pour cause car ils n’en sont jamais partis même sous occupation japonaise. En 1945 le CLI français débarque. Baverel monte en puissance et pour un peu gagne la guerre. Assez astucieux ce tome 3, de beaux avions dont un C-119, des chasseurs, Dakota, Siebel, des anecdotes authentiques, le 6e BPC de Bigeard, et même des chars soviétiques. Reste un tome.
Indochine, Tome 3, La ville du ciel, Delcourt, 14,95 €
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