Périodes et aventures égyptiennes pour le Scorpion qui cherche sa fille et Méjaï, mère mais ennemie mortelle, reine des poisons. Il va avoir l’aide d’une inconnue, femme mystérieuse qui elle est sur la trace de la tombe de Akhenaton. On va se balader dans la Vallée des Rois, sur le Nil, près des colosses de Memnon, du temple superbe de Deir el-Bahari. Petite nostalgie touristique mais le Scorpion lui a d’autres soucis en tête dont un besoin d’or pour racheter son enfant. Sauf que bien sûr rien ne va être simple car il va y avoir des outsiders et un secret qui peut remettre en cause l’histoire de l’humanité. Stephen Desberg poursuit sa route avec peut-être un certain calme volontaire dans cet épisode, Luigi Critone assure le tout par son dessin qui pris son bon rythme de croisière au mieux des intérêts de la série.
Méjaï a tué Khadira affirme la Persane qui aurait mieux fait de se taire. Chez Al-Kabir, Méjaï se bat avec une des concubines alors qu’on apprend que l’eunuque ottoman est parti en felouque accompagné du Scorpion. L’eunuque a pour maîtresse la Sabbatéenne, spécialiste de la Kabbale. Elle les rejoindra à Louxor car elle veut savoir si le peuple juif a des droits sur la Palestine. Golam pour le prince russe Potemkine veut lui aussi la solution du mystère. A Louxor le Scorpion et l’eunuque retrouve la Sabbatéenne aux colosses de Memnon. Un chef d’une famille de pillards prétend les amener à la tombe d’Akhenaton dont des statuettes auraient été découvertes. Tout va se jouer au temple de Deir el-Bahari construit par la reine Hatchepsout.
L’arrivée dans le jeu de la Sabbatéenne rebat les cartes comme ce qui sera découvert dans la tombe. Moïse ou Tamose ? Juif ou pas ? Stephen Desberg a su apporter une nouvelle inconnue à l’équation, ralentir le rythme, peaufiner son scénario sans pour autant négliger l’action. On boucle un diptyque mais tout est presque à refaire avec une prise de position quasi politique par la Sabbatéenne. En prime le Scorpion ne serait-il pas un grand sentimental qui s’ignore ? Luigi Critone, couleurs, dessin, excelle et tient de crayon de maître le tout.
Le Scorpion, Tome 14, La tombe d’un dieu, Dargaud, 13 €
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