Albums

Catamount T4, un Colt qui sonne juste

Après trois albums qui déménageaient grand genre, Colt en furie et vengeance à la clé pour un western emballé par Benjamin Blasco-Martinez au dessin, ce retour de Catamount fait dans le solide, le classique revisité avec talent. C’est Gaet’s (RIP) qui est désormais au scénario à partir de l’œuvre librement adaptée de l’œuvre d’Albert Bonneau. Catamount a du monde à ses trousses mais hormis la gâchette facile il a aussi le sens de l’humour et un grand cœur. Il n’oublie pas quand on lui a rendu service et rend la monnaie avec un gros bonus. Du rapide, nerveux et truffé de plomb, ce nouvel épisode du cavalier solitaire loin de chez lui. On a adoré les méchants dont un notaire très fortement inspiré par un personnage bien actuel qui défraye la chronique sur une chaîne d’infos en continue.

Un fleuve entre Kansas et Arkansas, une frontière naturelle que Catamount a intérêt de franchir car le shérif est à ses trousses mais ne peut aller plus loin. Un bain, son cheval tué, Catamount dépend désormais du shérif de Tuscosa. Quand il tombe sur une ferme paumée, il est accueilli par une vieille dame qui va l’aider, Madame Gilson. Elle ne le livre pas au shérif qui débarque alors qu’il y a une prime de 10 000 dollars pour sa capture. Elle va raconter à Catamount comment son fils William a dilapidé tout l’argent du ranch au jeu et sombré dans l’alcool. Elle ne l’a plus revu. Il serait à Delgado persécuté par un tueur, Buck Winter. Pourtant une jeune femme, Paquita Mendez, lui propose de l’embaucher dans son ranch cible de Winter et du notaire du coin.

Il ne reste plus qu’à Catamount à aller faire un tour à Delgado histoire de payer ses dettes à la chère Madame Gilson. Façon ange gardien mais revanchard, Catamount est le héros de western par excellence. Un des méchants a un petit côté Henri Fonda. Au total c’est du grand spectacle à bon fond. Catamount est un justicier en fuite qui sait faire la part des choses mais pas de cadeau aux vilains. Le premier cycle est donc terminé par ce one-shot. Catamount a donc vécu sa rédemption. A savoir ce qu’il va devenir avec Gaet’s au scénario, mais on est toujours aussi pris par le dessin de Benjamin Blasco-Martinez avec un dossier graphique des travaux préparatoires en fin d’album.

Catamount, Tome 4, La rédemption de Catamount, Petit à Petit, 16,90 €

Partager

Articles récents

La Sagesse des mythes de Yvain le chevalier à la Belle au bois dormant

On avait déjà signalé que La Sagesse des mythes, la collection consacrée à la mythologie…

21 novembre 2024

Pyongyang parano, les blaireaux des légendes

Du vécu un peu amélioré mais qui sur le fond est passionnant et remarquable. Comment…

21 novembre 2024

bd BOUM 2024, c’est ce week-end du 22 au 24 novembre 2024

Récompensé par le Grand Boum-Ville de Blois, David Prudhomme préside la 41e édition du festival…

20 novembre 2024

Mémoires de gris, Tristan et Yseult revisités

Un bel album ce qui est tendance, dos toilé, beau cartonnage et 240 pages, Mémoires…

20 novembre 2024

Un doublé belge de Spa à Bruxelles chez Anspach

On les suit de très près les éditions Anspach car c'est vrai on a un…

20 novembre 2024

Prix Landerneau BD 2024 présidé par Mathieu Sapin, la sélection

L’auteur et dessinateur de bandes dessinées Mathieu Sapin préside aux côtés de Michel-Édouard Leclerc le…

19 novembre 2024