Fabien Nury l’avait annoncé à ligneclaire il y a un peu plus d’un an. Il travaillait déjà avec Matthieu Bonhomme sur le premier tome de Charlotte impératrice ou la vie atypique et mouvementée de Charlotte de Belgique, future épouse de l’archiduc Maximilien d’Autriche qui, on le sait, finira empereur mais devant un peloton d’exécution au Mexique en 1867. Pour Charlotte ce ne fut pas non plus très brillant mais on laissera à Fabien Nury le soin de raconter la vie d’une jeune fille qui se transformera en drame avec montée en puissance inexorable. Dire qu’on attendait cet album est un doux euphémisme. Charlotte impératrice est aussi signé par Matthieu Bonhomme. Comment allait se comporter ce nouveau duo, d’un côté le scénariste de Il était une fois en France, Katanga, La Mort de Staline, de l’autre Matthieu Bonhomme auteur du remarquable Homme qui tua Lucky Luke, Esteban ou dessinateur du divin Marquis d’Anaon ? Autre interrogation, le sujet choisi, une histoire d’amour à la cour des Grands où on s’apercevra vite qu’un abruti prétentieux et une future névrosée sont tombés amoureux et désormais unis pour surtout le pire. Telles sont les questions. En voici les réponses.
Faisons simple pour les réponses. Charlotte impératrice c’est du cinémascope qui éblouit à chaque planche, du dramatique où le poids de l’humain se mêle à celui de la politique. La rédaction du scénario est brillante. Le talent de Fabien Nury est unique. Matthieu Bonhomme joue la même mélodie que Nury. On sent la connivence. Son dessin et d’une pertinence graphique étonnante, leurs gammes à quatre mains sont sans fausse note. Une peut-être, légère, la reproduction des lettres du précepteur de Charlotte qui obscurcissent les cases et demandent une attention de lecture exclusive qui détache parfois du dessin.
Sinon on jubile et on frémit, on en prend plein les yeux devant le rendu de ce Maximilien niais prêt à tout pour être reconnu parmi les puissants face aux tentatives désespérées de Charlotte pour garder une âme à son couple tout en s’affirmant la patronne. Une Lady Diana du XIXe siècle au moins pour sa vie sentimentale. Ce premier tome prépare à ce qui sera le chant du cygne de deux pions d’un jeu qui les dépasse et né sous une mauvaise étoile. Un mélodrame quasi wagnérien et romantique à la fois mais à tendances noires.
Charlotte impératrice, Tome 1, La princesse et l’archiduc, Dargaud, 16,95 €
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