La Nuit, une réédition de l’album le plus intime de Druillet

La Nuit Les conditions dans lesquelles Philippe Druillet a écrit et dessiné La Nuit sont connues. Il vient de perdre sa femme morte jeune d’un cancer. En 1975 Druillet fait son deuil en quelque sorte en se plongeant, et le lecteur avec lui, dans un univers noir et déchainé.

Les motos de la nuit sont autant de cavaliers de l’apocalypse. Dormeurs, Polars, castes et guerriers, tueurs, vampires, Druillet met en scène un monde qui se meurt, implose, bariolé de couleurs vives, en bandes strips qui alternent avec des planches moins découpées. La fin ne peut être que tragique, définitive, sanglante.

La réédition est celle de l’album d’origine avec sa couverture elle-aussi originale. On y retrouve tout le talent et le génie de Druillet, Grand Prix en 1988 de ce Festival d’Angoulême qui ouvre ses portes ce jeudi 30 janvier. Druillet a créé un univers inimitable. La Nuit est son album le plus intime. On y ressent tout son désespoir. A relire absolument.

La Nuit, Glénat, 18 €

La Nuit

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