La fin d’une aventure assez étrange au demeurant mais qui avait su dès le premier tome séduire et prendre ses marques. Le monde d’Aristophania, magique, réaliste et cruel est signé par Xavier Dorison et Joël Parnotte. Une fantaisie qui finalement est un drame, un combat à mort entre deux sectes, des manipulations et des orphelins qui vont monter en puissance, troubler la fête. Avec ce tome 4, la montagne rouge, la Cour d’Azur et celle du Roi banni vont aller au bout de leur destin, de leur haine ou de leur amour contrarié. Une belle partition en Dorison majeur que Parnotte interprète avec un grand talent.
Découvrir la source Aurore c’est l’objectif. Pendant la Commune à Paris on cherche le roi de Paris et on torture le fils d’Aristophania qui va mourir. 40 ans plus tard Basile a rejoint le roi banni tandis que Calixte et Victor remontent le fleuve guidés par l’Azur sur les traces de la source. Mais les laquais du roi sont à leurs trousses. Aristophania doit les retarder avec sa magie. Quand apparait le Roi tandis que Calixte et Victor pénètrent dans une caverne. Le Roi et Aristophania ont été amants. C’est lui qui l’a initiée à l’Azur. Calixte doit faire un choix difficile et laisser Victor. Mais tout va déraper. Seule Calixte peut encore sauver la Cour d’Azur.
On est dans le dur, fini de tempérer. La lutte est sans pitié. Avec des retours de flamme, un Basile qui s’énerve, un Roi qui fait les barricades, la source n’est pas loin, surprenant et l’amitié non plus. La fresque est enlevée, le récit plein d’astuces et de beaux sentiments, de monstres aussi. Sacrifice et pardon, Fatalitas, il ne manquait plus que Chéri Bibi ou Cayenne repenti. Du grand art.
Aristophania, Tome 4, La Montagne rouge, Dargaud, 15 €
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