Le destin de La Kahina reine berbère sera tragique mais restera un exemple de la lutte pour l’indépendance face à l’envahisseur arabe. Ce sera aussi un autre point commun qu’elle aura avec Boudicca la Celte qui se battra contre l’invasion romaine de ce qui deviendra la Grande-Bretagne. Deux femmes qui ne céderont rien. Ces nouveaux volumes des Reines de sang montrent tout le courage, la volonté de femmes qui s’imposeront face aux hommes quoiqu’il leur en coûte.
La Kahina, la Reine Berbère T2, qui règne sur les Aurès aujourd’hui algériens est bien seule en ce VIIe siècle qui voit déferler les Arabes sur le bassin méditerranéen. Ses relations avec le neveu du général du sultan Hassad, Khaled, sont mal vues. Pourquoi a-t-elle épargné ce prisonnier alors que Hassad est prêt à conquérir les Aurès ? Mais avant il faut se débarrasser de Carthage qui soutient La Kahina. Par la ruse Hassad prend la ville, massacre la population. Il fait raser Carthage qui n’a pas demandé à temps l’aide de La Kahina. Une poignée d’hommes s’échappent. Hassad fait bâtir la future Tunis sur les ruines. Et se prépare à une offensive contre la reine rouge. Mais quel jeu joue son amant Khaled ? La reine accumule les cauchemars les plus violents qu’elle pense prémonitoires. Elle prépare sa coalition à l’épreuve alors qu’une tentative grecque vers Carthage contre les Arabes a échoué. Simon Treins au scénario et Dragan Paunovic au dessin terminent avec fougue et passion ce diptyque à l’image de leur héroïne qui aurait pu si elle avait gagné changer la face du monde.
Les Reines de sang, La Kahina, La Reine Berbère, Tome 2, Delcourt, 14,95 €
Boudicca, la furie celte, vit dans ce qui deviendra l’Angleterre et que César a envahie en 55 avant JC. Il veut punir les Bretons mais son expédition est presque un échec. Il persiste mais ce sont surtout des liens économiques qui se nouent entre Romains et l’île celte. En 42 la princesse Boudicca fille du roi Antédios est prêtresse de la guerre. Les Romains semblent de plus en plus pressants et à Rome Tibère se laisse convaincre d’envoyer ses légions mâter les guerres tribales chez les Bretons dont les Icènes. Tibère commandera en personne nomme auprès de ses généraux un homme qui a plein pouvoir, Narcissus. Il réussit à motiver les troupes de Rome à se rendre en Bretagne. Ils y débarquent et les Icènes celtes ne se joignent pas au combat. Bouddica en public dit avoir fait un rêve tragique qui annonce mort et défaite. Les Romains lancent une offensive majeure vers la Tamise où se retranchent les Bretons. Philippe Nihoul est au scénario, Fabio Mantovani au dessin avec un trait réaliste et clair. Une fresque passionnante sur un épisode historique méconnu.
Les Reines de sang, Boudicca, La furie celte, Tome 1, Delcourt, 14,95 €
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