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Les Amours de Zeus, pas si divin le roi des dieux

De Soledad Bravi on avait retenu entre autres C’était mieux avant avec Hervé Eparvier, Avez-vous lu ? ou comment redécouvrir les textes classiques et encore sa version décapante de l’Iliade et l’Odyssée. Avec ce dernier titre on se rapproche de très près des Amours de Zeus qu’elle vient de publier avec « la complicité de son papa Jean Boutan ». Des Grecs encore et pas des moins connus ni des plus simples, des caractériels, ces dieux qui ont mis le monde au pas et se fonf des coups tordus pas tristes. La mythologie grecque est un Dallas revisité par les Feux de l’amour. Zeus, un chaud lapin a en prime la foudre facile. Alors suivre sa vie sentimentale c’est aussi, avec l’humour et le trait minimaliste de Soledad Bravi, s’embarquer pour des aventures où tout n’est pas très net sur le fond mais sacrément rigolo quand même sur la forme. Une belle occasion de réviser son Olympe garni en plein été.

Au commencement Zeus a eu des parents, Chonos qui épouse sa sœur. On commence par un inceste et en plus Chronos bouffe ses gosses mais Rhéa le piège. Zeus vivra et les gamins précédents vont revivre. On dira que côté scénario les dieux sont fortiches et ce n’est pas fini. Dès le départ Zeus a une grande gueule, et là encore on est dans du sordide. Il viole sa mère. Non mais on vous dit, y a des jours. Ensuite il fait des petits dieux et de belles déesses. Il commence par Athéna très connue qui aime la guerre. Encore une fille avec Perséphone mais il a une sœur Héra pas très nette. Et crac inceste again. On lui ferait bien la peau à Zeus mais pas évident de butter le calife et on le paye cher.

On passe sur la suite en rappelant quand même qu’il y a Héraclès (Hercule pour les latinistes) avec ses grands travaux qu’il va accomplir les doigts dans le nez. En fait l’Olympe c’est une sorte de lupanar géant, le sexe d’abord et par tous les moyens. Des héros certes de légende, Thésée, Œdipe, Narcisse, avec Bravi on redécouvre, on clarifie et on en apprend de belles. Des textes précis que des dialogues plus légers viennent compléter, des petits personnages par la taille mais pas par la notoriété, sacré Zeus avec sa brochette d’Olympiens. Il n’a pas fini de nous étonner, par Jupiter.

Les Amours de Zeus, la jalousie d’Héra et autres histoires amusantes, Rue de Sèvres, 14 €

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