On pourrait dire, à première vue, qu’on est en face d’un nouveau récit post-apocalyptique, style épidémie mortelle, millions de cadavres et virus inconnu, des survivants comme souvent à classer en résistants armés, religieux et ceux qui s’adaptent comme ils peuvent. Sauf que pour Les Dominants, Runberg a assis sur une trame relativement classique des nouveaux venus dans le genre. Ses extra-terrestres, dont on se demande pourquoi ils sont là (on le saura bien à un moment) ont des défauts pour le moins curieux. Ils peuvent flanquer la migraine, faire vomir, servir de désherbant ou flinguer les humains qui, eux s’entretuent. Avec des looks de bestioles antipathiques et bornées. Et pour couronner son histoire, Sylvain Runberg a mis en scène des personnages un brin tordu, politiquement marqués. Le tout est sous le crayon efficace de Marcial Toledano qui agrandit les cases, a un trait réaliste bien marqué, qui a évolué et qu’on avait beaucoup aimé dans Ken Games. Ses bestioles sont elles-aussi très réussies. Sortie le 8 janvier.
On comprend bien que ce brave Andrew n’est pas au bout de ses peines. Runberg lui a préparé un lot conséquent de surprises diverses dont on ne dira rien. L’ambiance de ces Dominants est pour le moins musclée. On tue sans pitié, c’est gore total, et les gentils vont faire de beaux cadavres. On y ajoute la part très onirique voire surréaliste des aliens à effets secondaires, des retrouvailles et retournements de situation sans pour autant avoir les clés, dans ce premier tome, des causes de ce pas joyeux sac d’embrouilles. Un sentiment très mitigé au total sur le fond. Une préface et une postface cadrent le récit pour mieux en faire comprendre le contexte.
Les Dominants, Tome 1, La grande souche, Glénat, 14,95 €
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