On s’est pris d’affection pour ce Roi des Singes facétieux et roublard que Chaiko a su si bien mettre en scène dans ses albums dont le troisième vient de sortir. On en était resté à ce début de voyage périlleux vers l’Inde pour rencontrer Bouddha entrepris par un jeune sage que le Singe Wukong doit protéger aidé par Bajie au faciès de gros cochon mais courageux combattant. Le tout plus ou moins manipulé par la la déesse Bodhisattva. A noter que ce Roi Singe a été adapté sur écran et qu’une série TV existe aussi.
Un fleuve à franchir pour le trio mais comment faire ? Car il peut aussi y avoir des monstres au fond des eaux. C’est le cas et surgit un démon avec une faux qui veut les dévorer. Mais Bajie attaque aidé par le Roi Singe. Les trois amis ont faim mais le monstre aquatique Sha Wujing est de retour. Bajie et lui vont se battre une journée quand intervient Moksa le novice qui explique à Sha qui ils sont. Sha va les aider à traverser. Il faut ensuite trouver une maison où se reposer. Celle où ils arrivent n’est habité que par des femmes très belles qui s’offrent à eux comme épouses. Ni Sha, ni Bajie, ni le Rois Singe ou le moine n’acceptent. Au moins en apparence pour Bajie.
Sacré Bajie, si il avait su. Car il y a a une morale et pas tiède dans ce périple fondateur mais qui sait aussi manier l’humour. Sacrée Bodhisattva, elle mériterait de faire partie de l’Olympe. Les légendes et les contes se mélangent pour créer une sorte de parcours initiatique assez tortueux et même ambigus quand on découvre les fruits de ginseng. Métamorphoses, envoutements, ce tome 3 est très riche en péripéties que le dessin fait vivre au mieux en leurs donnant un beau relief et un souffle certain. Mais Wukong le singe est redoutable et terriblement sympathique.
Le Roi Singe, Tome 3, La disgrâce de Wukong, Paquet, 16,95 €
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