Elle a du courage à revendre, n’est pas la fille d’Arthur pour rien, oui celui de la Table Ronde avant qu’il n’épouse Guenièvre, sauf que Olwen est une femme. Donc elle se tait et elle brode. A moins que Morgane sa tante ne se serve d’elle pour régler ses comptes avec Arthur son frère comme on l’a vu dans le tome 1. Olwen va accomplir sa quête, aller chercher comme le lui a demandé Morgane la corne magique qui seule sait reconnaitre la pureté de l’âme de celles qui s’en servent. Un objet redoutable. Olivier Legrand et Annabel (Isabelle Eberhardt) au dessin revisitent la légende d’Arthur mais en pur et dur, pas à la Kaamelott. Même si Gauvain est de la partie.
Elle est arrivée au château de Malenventure et cela n’a pas été facile. Le jeune Osric page d’un chevalier défait, Gériant, se propose d’être désormais le sien. Il ne sait pas que Olwen est une femme. Il lui raconte la sage de Gériant et sa recherche de la corne de vérité. Dans la cour du château les gobelins les accueillent et les amènent au seigneur des lieux, le démoniaque prince Écarlate. Même si Olwen prise pour un homme n’est pas accompagnée d’une dame comme le veut la tradition pour essayer la coupe, il accepte le combat.
On garde le suspense de ce conte médiéval bien tourné, tout à fait dans la lignée de ces chansons de geste qui faisaient fureur à l’époque. Olwen a été oublié longtemps par son père Arthur qui l’a enfin retrouvée mais sera-t-elle l’objet de sa perte sous la pression de Morgane et son corbeau qui parle ? La corne est un piège dangereux évidemment à la cour d’Arthur. Un dessin très dans le ton qui colle parfaitement au thème et aux personnages, réaliste et humain. Une première aventure d’Olwen qui devrait être suivie par d’autres.
Olwen, Fille d’Arthur, Tome 2, La corne de vérité, Vents d’Ouest, 13,90 €
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