Et une bouteille de rhum pour La Buse, émérite et sanglant pirate des mers lointaines, stéréotype du genre que Jean-Yves Delitte a choisi pour sa nouvelle série après Black Beard déjà sur le même thème. Trésor caché, Olivier Levasseur dit La Buse ne veut pas du pardon royal et continue à piller les galions sur l’océan. Jackpot mais la suite sera plus compliquée comme Delitte le raconte à merveille. Une aventure maritime certes classique sur le fond mais avec La Buse en héros atypique et quel dessin une fois de plus pour cette marine à voile du XVIIIe siècle où il ne manque pas une drisse.
La guerre de course sous couvert royal est mise au repos en 1714. Tous les pirates ne l’acceptent pas. En 1730 on va pendre sur l’Île Bourbon un des récalcitrants, Olivier Levasseur plus connu sous le patronyme de La Buse. Au dernier moment il propose de dire où est son trésor si on l’épargne. Quelques années plus tôt dans le Golfe de Guinée on veut mettre de l’ordre et la France mande un capitaine Jean de La Motte et son navire de guerre. Il apprend que le comptoir où il est arrivé a été rançonné par un pirate. Leur chef c’était La Buse. Qui à cette heure avec trois hommes planque dans une grotte de nouvelles richesses volées. De La Motte décide de se lancer à sa poursuite.
Un jeu de chat et de la souris, un duel qui va opposer un Levasseur qui a pillé un vaisseau portugais, celui du vice-roi du Portugal bourré de richesses et le pouvoir royal. On sait déjà que la fin sera tragique mais où il a bien pu planquer son trésor ? Un mythe qui comme pour bien d’autres pirates reste très mystérieux et fait flamber les imaginations. La BD depuis Barbe Rouge s’est approprié encore récemment le propos de Capitaine Vaudou à Pitcairn et La Bounty ou à La République du crâne, bien d’autres encore. Un Delitte superbe.
La Buse, Tome 1, La Chasse au trésor, Glénat, 14,50 €
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