L’histoire de La Cagoule reste intimement liée à celle de l’extrême droite française avant 1939. Cette organisation voulait simplement renverser la République au moment où l’Europe a basculé dans un fascisme victorieux en Allemagne, Italie ou Espagne. Ce tome 3, La charge du sanglier, est la conclusion, ou au moins une pause pour ces hommes qui continueront en particulier sous l’Occupation a avoir des rêves de puissance jusqu’en 1948 où se déroulera le procès de ses dirigeants, au moins ceux encore vivants. Le paradoxe voudra que, parmi eux, il y ait des grands résistants, parfois anciens déportés. Mais La Cagoule traitée par Vincent Brugeas, Emmanuel Herzet au scénario et Damour au dessin, c’est celle de 1937 avec à ses trousses le commissaire Mondanel sur ordre de Max Dormoy, ministre de l’Intérieur. Et l’échec de Deloncle que l’armée ne va pas suivre dans ses délires pourtant dangereux.
Un travail de fourmi, de renseignements, de réseaux pour arriver à éviter un coup d’état auquel aurait pu participer une partie de l’armée, c’est la trame de ces trois albums. La Cagoule s’en sortira finalement pas si mal et se refera une santé auprès de Vichy et des Allemands, dans la Milice. Mais c’est une autre histoire. Le cahier qui termine l’album replace parfaitement les faits dans leur contexte d’époque. Au total une page d’Histoire qui se lit comme un bon polar.
La Cagoule, Un fascisme à la française, Tome 3, La charge du sanglier, Glénat, 14,95 €
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