Un évènement, un vrai, celui de la mise en vente des planches originales de La Bête est morte d’Edmond-François Calvo. C’est la famille qui les vend au prix de 875 000 euros d’après le service de presse de la BnF. Donc la Bibliothèque nationale de France lance une souscription pour que ces planches originales chefs d’œuvres incomparables (patrimoine qu’il serait bon de pas éclater ou dissocier), BD historique sur la Seconde Guerre mondiale, intègrent ses collections.
Alors avant tout, comment faire un don ?
Comme dit le communiqué de Presse très complet, la Bibliothèque nationale de France lance un appel aux dons pour acquérir les 77 planches originales de La Bête est morte ! La guerre mondiale chez les animaux, véritable monument de la bande dessinée signé par Edmond Calvo – surnommé le «Walt Disney français » -, Victor Dancette et Jacques Zimmermann, publié en deux parties en 1944 et 1945. Cet extraordinaire récit en images de l’histoire immédiate, conçu dans la clandestinité et placé sous le sceau de l’esprit de résistance, relate les événements tragiques de la Seconde Guerre mondiale, sous la forme d’une fable animalière. Cette bande dessinée exceptionnelle, tant par sa dimension historique que par ses qualités graphiques et esthétiques, est appelée à rejoindre d’autres chefs-d’œuvre du 9e art conservés à la Réserve des livres rares de la Bibliothèque, comme les ensembles de planches originales d’Astérix le Gaulois données par Uderzo et des Cités obscures offertes par François Schuiten et Benoît Peeters.
Le communiqué rappelle que c’est une œuvre majeure, unique sur la Seconde Guerre mondiale La Bête est morte ! La guerre mondiale chez les animaux est constitué de deux grands albums. Le premier, Quand la Bête est déchaînée a été publié en août 1944. Il a été conçu « entre Le Vésinet et Ménilmontant, dans la gueule du Grand Loup (Hitler), au groin du Cochon décoré (Hermann Göring), et sans l’autorisation du Putois bavard (Joseph Goebbels)». Le second, Quand la Bête est terrassée, a été « conçu sous l’Occupation et réalisé dans la liberté ». La bande dessinée réalisée par Calvo pour les dessins et le duo Victor Dancette – Jacques Zimmermann pour le scénario évoque aussi bien les opérations militaires, les événements politiques, la résistance, la vie quotidienne des civils (rationnement, exode, tortures, exécutions…) que les camps de prisonniers, de concentration et d’extermination. Véritable témoignage engagé, La Bête est morte ! est notamment la première BD à évoquer le sort des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
Des animaux pour figurer l’horreur de la guerre Considéré comme l’un des plus grands noms de la bande dessinée, nourri de l’influence des cartoons américains et de Walt Disney, Calvo (1892 – 1957) a multiplié, au cours de sa carrière de dessinateur, les histoires en images mettant en scène des animaux, comme Patamousse (1943) ou Moustache et Trottinette (1952). En représentant Hitler et les armées allemandes en loups, Churchill et les Britanniques en chiens de défense, De Gaulle et les forces de la France libre en cigognes porteuses d’avenir, Calvo reprend un procédé familier de l’écriture des moralistes, celui de la fable animalière pour lui donner une résonance neuve : ce qui était par tradition un instrument de la satire des mœurs devient le langage de la dénonciation des désastres de la guerre et des crimes de l’Histoire. Un fonds exceptionnel destiné à enrichir les collections de la BnF liées au 9e art. L’album original que souhaite acquérir la BnF est composé de 77 planches de grand format (43,5 x 32 cm) ayant servi à l’impression des deux volumes de La Bête est morte ! Ces planches, exécutées à la plume et au pinceau, sont en couleurs directes et portent le texte imprimé, mis en forme, découpé et mis en page par Calvo, venant recouvrir l’image. Présentant une fraîcheur de coloris extraordinaire – saluée par Albert Uderzo -, cet ensemble, montré au public jusqu’au 4 novembre 2024 dans l’exposition La BD à tous les étages au Centre Pompidou, est accompagné de trois compositions originales inédites.
La Bête est morte ! rejoindrait les autres chefs-d’œuvre de la bande dessinée française du XXe siècle déjà conservés à la Bibliothèque nationale de France qui, outre les ensembles exceptionnels de planches originales figurant dans les fonds de la Réserve des livres rares, est riche de 120 000 albums. Une partie de cette collection, la plus grande en Europe pour le domaine franco-belge, est accessible librement en salle Ovale, sur le site Richelieu de la Bibliothèque.
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