Le jour de la fin du monde, la date de l’apocalypse, et si une poignée d’initiés l’avait su dès le Moyen Âge ? D’accord, rien de bien nouveau sous le soleil depuis Nostradamus ou autre calendrier inca qui prévoyait que nous ne serions plus de ce monde aujourd’hui. Et pourtant une tapisserie fameuse, celle de l’Apocalypse exposée à Angers dans la forteresse des Ducs d’Anjou pourrait bien cacher cette date fatidique. Rodolphe a bâti un scénario qui annonce clairement la couleur : au moment où la tapisserie est réalisée par Hennequin à la demande de Louis Ier d’Anjou en 1373, on découvre que Jean, son auteur, ne peut être l’apôtre de Jésus. Les dates ne collent pas. Autre détail et non des moindres, ce Jean aurait eu des visions sur la fin du monde, date de l’évènement comprise et aurait ajouté à son texte un autre témoignage. Le Christ aurait confié en effet à Simon la date de la fin des temps.
De quoi mettre en ébullition les membres d’une confrérie qui embauche un mystérieux visiteur pour aller scruter sur place, de nos jours, la tapisserie en empruntant des passages secrets inconnus des conservateurs. Un mélange intéressant d’Histoire et de légende que Rodolphe a su imbriquer. Un peu de polar, d’ésotérisme, et de fantastique. Réponse ou pas ? A vous de voir. Rollin signe le dessin de cet album fait en collaboration avec le Centre des Monuments Nationaux.
La Bête de l’Apocalypse, Éditions du Patrimoine, Glénat, 13,90 €
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