1936, le Front Populaire, ils sont ouvriers chez Renault et, sportifs, hommes et femmes. Ils se sont inscrits pour participer en Espagne aux Jeux Olympiques Populaires qui veulent s’opposer aux Jeux Olympiques de Berlin organisés par l’Allemagne nazie. Sept athlètes, nouveau titre de la désormais bien connue série de Delcourt, prend la Guerre d’Espagne à ses débuts en toile de fond. Un scénario astucieux de Kris et Bertrand Galic (Un Maillot pour l’Algérie) sur un dessin bien cadré de David Morancho qui montre un bon coup de crayon que l’on souhaite et espère revoir dans de prochains albums.
Antoine et Jeanne, Francisco l’Espagnol, Nicole, Carlo, ils vont partir à Barcelone disputer des épreuves aux Jeux Populaires. Éliminatoires au stade Pershing à Paris, les cinq jeunes gens sélectionnées s’embarquent et déjà dans le train sont catalogués par la police française comme militants internationalistes. Leur chemin croise celui d’un Allemand, Rudi, qui a fuit l’Allemagne. A Barcelone c’est un colosse irlandais qui se lie d’amitié avec le groupe. Ils sont désormais sept et ils apprennent qu’un putsch militaire veut faire tomber la République. Barcelone est en effervescence et prend le armes. Les sept amis décident de se joindre aux combats en faveur de la République. Leurs capacités sportives vont leur être très utiles.
Un album qui fait le poids avec (peut-être) un petit air de Gibrat mais particulièrement bien maîtrisé. La Guerre d’Espagne est revenue sur le devant de la scène en BD et souvent illustrée par des auteurs espagnols comme Jaime Martin qui apportent leur vécu personnel au sujet. C’est aussi le cas de David Morancho pour ces Sept athlètes qui deviennent des guérilleros accomplis. L’intrigue est ramassée et fonctionne dans une sorte de huis-clos dramatisé et personnalisé à travers le destin de certains des héros dont Francisco qui est à l’origine de l’aventure. On note aussi une tentation « westernienne » mais qui passe bien au final.
Sept athlètes, Delcourt, 15,50 €
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