Il ne reste plus à Bruxelles en 2072 que ceux qui habitent dans la Tour, 2746 survivants. Et c’est une intelligence artificielle qui les gère, Newton au look BCBG. Un thriller post-apocalyptique qui joue la carte à la fois du suspense, de l’action et s’appuie sur un conflit générationnel avec une bonne part de remise en question du principe de liberté. Au scénario il y a Omar Ladgham et Jan Kounen le réalisateur. Au dessin et à la couleur c’est Mr Fab dont on avait aimé le Rendez-vous avec X – Diên Biên Phu accompagné de Dobbs au scénario.
Au pied de la Tour avec leurs combinaisons étanches il y a les chasseurs. A l’intérieur, formant la Fédération des États-Unis d’Europe il y a deux groupes distincts, les « anciens » et les « intras ». Les premiers ont connu le monde d’avant où on pouvait respirer sans mourir à cause d’une bactérie incontrôlable. Les seconds sont leurs enfants ou petits-enfants nés dans la tour qui sont obligés de respecter les règles mises en place par les anciens. Ce qui commence à les énerver. Aatami est un chasseur. Dans la Tour, Newton, l’intelligence artificielle répond aux questions tout en sachant que sans elle rien ne pourrait fonctionner. Dans un appartement un oiseau a cassé une fenêtre en la percutant. L’air qui pénètre va tuer la locataire et déclencher une alerte au 38e étage. A son retour de l’extérieur, Aatami, le fils d’Ingrid, passe une dernière épreuve pour être définitivement un chasseur.
On sent que l’affrontement entre les deux classes est inévitable. Il y a aussi les consignes, la pression , les intrigues et la mort qui plane. Sans négliger le rôle de Newton. La montée en puissance de l’action, d’une potentielle révolution, les personnages qui s’affirment font de cette Tour un modèle de société qui inévitablement partira en vrille. Mais ça c’est sûrement pour le prochain tome qui s’annonce très percutant.
La Tour, Tome 1, Comix Buro-Glénat, 14,90 €
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