David S. Khara est un auteur de romans qui marchent bien. Mélange de thriller historique et de fantastique comme la trilogie Morgenstern ou de polar largement teinté de vampirisme comme Les Vestiges de l’aube, Khara se devait d’être adapté en BD. La preuve, Serge Le Tendre l’a fait en scénarisant Les Vestiges de l’aube sur un dessin de Frédéric Peynet. Départ immédiat sur les traces d’un flic new-yorkais qu’un vampire va aider, avec fougue, à résoudre une affaire tordue.
Il n’a pas encore réussi à se remettre de la mort de sa fille et de sa femme dans les attentats du 11 septembre 2001. Barry Donovan est flic et il reprend son boulot au moment où une série de meurtres, tous commis dans les mêmes conditions, secoue la ville. Pour se distraire Donovan échange sur un forum avec un passionné comme lui de cinéma. Werner Von Lowinsky lui propose qu’ils se rencontrent. Donovan accepte et confie à son nouvel ami ses soucis policiers. Devant la détresse de Barry, Werner décide de l’aider. Avec ses moyens hors normes car Werner est un vampire qui hante depuis deux siècles la région. Comme il n’y va pas de main morte, ce qui est bien normal pour un vampire immortel, Werner livre des informations inédites à Donovan plus quelques cadavres. On ne fait pas dans la dentelle quand on a de grandes dents et qu’on peut se transformer en rapace.
Khara a mis en place un duo étonnant, un brave flic et un non moins gentil vampire sentimental qui ne veut pas que son copain ait de la peine. Sauf que le vampire a des besoins d’hémoglobine et ne s’embarrasse pas d’états d’âmes. Le tout fait un cocktail savoureux dont on ne sait comment il finira dans la suite de ce tome 1 très musclé. On est mordu (certes !) par ce polar étrange et attrayant. Le dessin de Peynet est parfait pour ce type d’histoire, réaliste et précis.
Les Vestiges de l’aube, Tome 1, Morts en série, Dargaud, 13,99 €
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