Des aventures où les animaux et les hommes sont mélangés. Des démons, leurs chasseurs et un monde anthropomorphe, un Japon médiéval revisité, Fang est une des bonnes surprises de la fin de l’année écoulée qui méritait qu’on en parle. Fang est une jeune renarde que Niko Henrichon (Noé au Lombard) au dessin plus couleur et Joe Kelly, auteurs d’outre-Atlantique ont lancé dans une quête où à la fois elle se bat et se cherche tout en faisant le ménage autour d’elle. On se prend au jeu de ces confrontations humains et animaux qui sont sur le même plan même si le sujet n’est pas nouveau. C’est son traitement et la force graphique, le ton des personnages qui font, dans le bon sens, la différence.
La famine à Shanta’Droni, à l’ère de l’opportunité, la communauté de Stonefield voit ses cultures dépérir. Il faut chasser le démon, Iroh pourtant voisin humain des paysans. Pour cela il faut un spécialiste pour le tuer mais surtout qu’il ne puisse pas revivre. L’étrange et cruel Maître Jie se propose mais Fang s’interpose. La renarde doit affronter Jie et la population tout en dévoilant qui est le vrai démon parmi eux. Et enfin l’eau pour les récoltes pourra revenir. Fang peut poursuivre sa route tout en étant liée au dragon Lune.
Fang a du charme, une farouche indépendance, et possède l’art du combat. On se sent bien dans cet univers à la fois ludique, enchanté, poétique et bourré d’action. Les décors sont d’une grande richesse, très élaborés. On retiendra les ours un peu crétin, la mission de Fang de tuer tous les démons et jamais un être vivant. Il y a du fantastique réaliste, de la fantasy, de l’humour et une vivacité scénaristique qui captive. Et la formation dans ce premier tome d’un trio plus une surprise dont on attend beaucoup pour la suite.
Fang, Chasseuse de démons, Tome 1, Les Humanoïdes Associés, 14,50 €
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