Le Messie a pris la fuite. Enfin le corps du Messie après sa mort sur la croix. Un classique le tombeau du Christ vide, les apôtres en déroute et puis, au moins en version officielle, le retour de Jésus tout beau, tout frais avant de monter au ciel. Nicolas Juncker, depuis excommunié, a écrit les six tomes de Un jour sans jésus qui raconte par le menu ce jour exceptionnel du Christ baladeur. Oui six, donc il a persisté dans le péché et finira chez Lucifer. A ses côtés pour raconter l’improbable pagaille à Jérusalem, des Romains et autres gardiens du temple ou tribus rebelles, il y a au dessin Pacheco. Au purgatoire lui-aussi. On en arrive à l’épilogue avec ce livre VI qui n’exclue pas un loufoque digne des Marx Brothers revu et amplifié par Mel Brooks. Tous givrés dans cette série.
Judas le Galiléen en prend plein la tête. A force de vouloir envoyer des souvenirs macabres aux douze tribus d’Israël qui en fait ne sont plus que deux, il a abusé. Les Romains sont persuadés que les apôtres sont des anthropophages zombies qui vont bouffer tous les cadavres de la ville. Pilate ne s’en lave plus les mains. Les deux tribus restantes attaqueraient bien Jérusalem mais décident de rentrer chez elles. Les Zélotes à la maison. Les apôtres sont paumés et les plombs sautent. Pilate pourrait bien vouloir revendre la tête du Christ. Caius sosie de Klaus Kinski et envoyé de Rome aimerait qu’on se calme. Hérode est dans le coup avec Pilate. C’est ce que pense Matthieu.
Les fesses de Judas font de la résistance. Le Romain fou va encore frapper. Jéchou Crichte est bien mort. Tout le monde suit ? Impossible si on n’a pas lu avec délices les cinq premiers livres. Et ne pas hésiter à bien savourer les textes bourrés d’humour de Juncker. Et au fait ? Où il est le Messie ? Surprise.
Un Jour sans Jésus, Livre VI, Vents d’Ouest, 11,50 €
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