Sacré Roger, il parcourt l’univers à la recherche d’une planète sœur de la Terre histoire de migrer un bon coup avant que tous les Terriens ne disparaissent. Sauf que dans le genre tocard et Valérian du pauvre, Cosmik Roger tient bien la corde spatiale. Certes il a un petit look de vainqueur et ressemble au copain de Laureline mais cela s’arrête là. Une intégrale lui ouvre ses pages à Cosmik Roger qui fait les beaux jours de Fluide Glacial sous les plumes vitriolées de Julien/CDM et Mo/CDM. Avec la bénédiction de Mézières et Christin qui vont associer le beau Roger au gros cigare à la promotion du film de Besson, Valérian et la Cité des mille planètes.

Un vrai agent immobilier Roger aux origines incertaines car pour le fantasme il est doué. Un Tarzan galactique Roger qui sillonne les étoiles pour trouver le bon coin où les Terriens pourront venir polluer en toute tranquillité. Mais il y a du monde dans l’espace et pas que des sympathiques. Le président terrien a confiance dans Roger. Il a 45 milliards de débiles à caser quelque part. Lourde tâche pour Roger à qui on propose une planète pour 350 millions de spatio-crédits. Comme cadeau si il trouve, on lui offre une vraie beauté qui n’ouvrira les yeux qu’à cette condition. Il boit Roger et on le comprend. Il tombe sur la séduisante épouse du comte Primus qu’il pourra culbuter si il tue le tyran. Il a ses limites quand même Roger. Une mission pas possible cette histoire. Il va se faire avoir et les Terriens dans leurs navettes sont mal barrés.

Un gentil paumé Cosmik Roger, pas dangereux mais un peu crétin, c’est aussi pour ça qu’on l’aime. Il flanche sur la canette et profite de la vie avec une facilité déconcertante pour se mettre dans le pétrin. Ses aventures en forme courte sont autant de petits moments d’auto-dérision et d’humour. Des textes ciselés qui décoiffent, un dessin enthousiasmant et un héros qui a du cœur, que demander de plus à cette série SF et parfois SM ? Un bonheur cette intégrale avec des bonus à la fin.

Cosmik Roger, intégrale 1, Fluide Glacial, 25 €