Dans un futur pas si lointain, une aventure dans un univers glacé et détruit par une guerre dont on ne sait pas les causes et les armes employées. Les survivants errent dans les ruines des villes et au passage n’hésitent à se prendre comme esclaves. Après la chute est une chronique assez nerveuse sur la vengeance et la mégalomanie. Laurent Queyssi trace un portrait intéressant mais un peu rapide des maîtres de l’apocalypse qui aurait pu demander un album de plus car il y avait matière. Côté dessin, Juzhen a le trait soigné, académique mais en douceur, un peu figé parfois par vraisemblablement une conception sur palette graphique.
On démarre par une chasse aux toros en pleine ville en ruines, une tribu à laquelle apparient Ryud qui aimerait bien que la belle Giala s’intéresse à lui mais elle a plutôt une âme de mère de famille. Des chasseurs d’esclaves attaquent la tribu et Giala a juste le temps de dire aux enfants de se cacher dans un sous-sol pendant que les membres de la tribu sont soit tués soit capturés. Les enfants se retrouvent bloqués dans leur cachette infestée de serpents. Mais Giala est emmené par ses vainqueurs. Des monstres à yeux rouges attaquent le convoi ce qui permet à Giala de s’enfuir avec un casque que portait l’un de ses gardiens. Ce qui n’a pas l’air d’enchanter le garçon. Récupérée par une autre tribu de mutants qui semblent avoir des pouvoirs très puissants, Giala va rencontrer le sorcier qui pourra l’aider à retrouver sa tribu pour aider les enfants mais aussi à lui expliquer comment l’humanité en est arrivée là.
Des peaux de bêtes, des vêtements pour le moins succincts histoire de montrer la plastique parfaite des survivantes bien nourries, des créatures féériques, un zombi bienveillant, un sorcier qui a dérapé, on est dans un monde assez hétéroclite, séduisant mais auquel il ne faut pas trop en demander. De l’action des moments bien articulés de combats épiques avec super-pouvoirs et en prime de bons sentiments, cette saga en un album a même un gentil méchant pour une fin à l’eau de rose. Tout ceci ne laisse pas indifférent mais ne restera pas comme un incontournable de l’année. Distrayant quand même.
Après la chute, Glénat, 18,50 €
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