Jim au scénario et Alex Tefenkgi au dessin signent Où sont passés les grands jours ? (Grand Angle). Des amis face à la mort, au suicide, à l’absence. Et des destins qui éclatent, se croisent dans une histoire au ton authentique, bien mise en images, bourrée d’émotion, de tendresse mais aussi de ces choses de la vie qui font souvent mal. Rencontre à Montpellier avec Jim et Alex avant leur dédicace chez Sauramps.
Un histoire dramatique, celle du suicide d’un ami qui va avoir des conséquences insoupçonnées pour trois de ses amis. Vous savez exactement où vous allez et comment vous est venue l’idée de cette histoire à tiroirs ?
Jim : Difficile à dire car je n’ai pas encore fini le scénario du tome 2. Je dois resserrer car je suis trop long par rapport à la pagination. Pour le tome 1 on est passé de 46 pages à 62. Je suis formaté sur des scénarios de long-métrage de une heure vingt à une heure quarante de film ce qui n’est pas vraiment la même chose pour une BD. Pour l’origine de cette histoire elle est en partie personnelle à savoir nettoyer la tombe du père de quelqu’un qui m’est proche. On est obligé à un certain moment de la vie d’avoir une réflexion sur le sujet, sur la mort.
Ils étaient quatre amis. Fred, Hugo, Étienne et Jean-Marc. Fred se suicide et leur lègue des objets curieux et comment avez-vous décidé de travailler avec Alex ?
Jim : On comprendra au fut à mesure la raison de ces cadeaux. Il y a des petits indices déjà au fil des pages. C’est une sorte de jeu et j’aime bien donner les solutions. Hugo n’a pas le beau rôle, il est un peu lâche et il fait chaque fois le mauvais choix. Il est chamboulé, pas biens dans ses baskets.Il écrit mais n’arrive pas à se faire éditer. On ne va pas l’excuser mais on verra dans le tome 2 qu’on peut le comprendre. Il a des circonstances atténuantes. Pour le choix d’Alex, on avait eu des projets pas aboutis. Nous avons une sensibilité assez similaire et son dessin collait bien à l’histoire.
Alex et Jim : Nous avons des points communs. Il y a un vernis dans ces histoires et il faut éplucher. Hugo est très touché par la mort de Fred. Il a un élan de vie qui va le mettre dans une situation qu’il ne pourra pas gérer et dont il n’arrive pas à parler. Il a sa mère à charge. Dans le tome 2 on va pousser cette facette de Hugo qui est un grand malade de l’enfance.
Malade de l’enfance, c’est à dire ?
Jim : Hugo a peur de devenir adulte et a la nostalgie comme ses copains de ce qu’ils étaient quand ils étaient plus jeunes, ce qui est assez fréquent. On leur a dit que l’enfant était roi. Normal qu’ensuite il y ait de l’angoisse. Il va aussi avec le téléphone et le numéro de son ami qu’il a gardé trouver un ami de substitution.
Les copains d’Hugo, ce sont des seconds rôles ? Vous envisagez de retravailler ensemble ?
Jim : Oui. Il en faut, c’est important. Ils vont faire aussi des choix sinon c’est un coup à se retrouver à un endroit où ils n’ont pas décidé d’aller. Dans cette histoire il y a des choses très personnelles.
Alex : Je me suis inspiré du cinéma comme de l’acteur Romain Duris, voire de photos d’amis. J’avais eu le scénario du premier tome en une fois. J’ai eu parfois des difficultés sur les micro-gestes des personnages, sur les regards. Certaines scènes n’ont pas été facile à gérer.
Jim : Et je suis particulièrement pointilleux pour ne pas dire plus.
Alex : Bien sûr. Il nous faut trouve un projet qui nous corresponde naturellement, réaliste. Pour l’instant je suis à la page 5 du tome 2.
Jim : Je viens de sortir aussi avec Gaston chez Vents d’Ouest, On éteint la lumière et on se dit tout. Bientôt sera publié Un petit livre oublié sur un banc avec Mig au dessin chez Bamboo.
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