Deloupy était au festival BD de Sainte-Enimie en Lozère. Il est auteur dessinateur de Love Story à l’iranienne (Delcourt), un vrai succès qui a été primé à cette occasion, mais il est aussi éditeur avec les éditions Jarjille dont il est l’un des fondateurs. Une maison d’édition bourrée d’idées, libre et indépendante basée à Saint-Étienne. Jarjille a su tirer son épingle du jeu dans un univers très difficile aujourd’hui. Deloupy revient avec ligneclaire.info sur Love Story à l’iranienne et sur les débuts puis les projets de Jarjille. Propos recueillis par Jean-Laurent TRUC.
Comment les éditions Jarjille ont-elles vu le jour, Deloupy ?
En 2004 nous étions trois auteurs et on a décidé de publier des livres d’illustration dont on savait qu’ils n’intéresseraient pas un grand éditeur. Nous n’avions pas vraiment une volonté de devenir une maison d’édition. Il y a eu Comixland et un autre album, Collision. Comixland a marché plutôt bien mais c’est vrai qu’on y parlait d’un collectionneur de BD. Donc il y avait un public concerné. En 2006, on a publié L’Introuvable qui a lui était un vrai succès. Là on s’est dit que cela était peut-être intéressant de cumuler notre métier d’auteur à celui d’éditeur.
C’est se dire qu’on publie des livres d’images avant tout. Résultat, au sein du catalogue, il y a de la BD à 80% mais aussi de la photographie, de l’illustration, jeunesse ou adulte.
L’éventail de Jarjille est donc très large?
Oui. En 2009 on invente la collection BN, des petits formats en peu de pages avec une thématique autour de l’enfance. L’idée est de proposer des cartes blanches à des auteurs confirmés ou débutants. C’est comme cela qu’on est arrivé à faire venir ces auteurs dans notre maison et à monter ensuite d’autres projets plus complexes avec eux. Il y a 35 titres BN aujourd’hui au catalogue. Au total, nous avons une soixantaine de titres chez Jarjille pour une quarantaine d’auteurs.
Vous avez signé le dessin de Love Story à l’iranienne chez Delcourt. Pourquoi pas chez Jarjille ?
Vous n’aviez donc pas d’éditeur à ce moment là ?
Non. On a montré le projet de Love Story à l’iranienne six mois après à plusieurs éditeurs. On a choisi Delcourt car j’aime beaucoup leur collection Mirages et je voulais un éditeur qui ait vraiment une force de frappe importante. On est à 14000 exemplaires avec deux retirages aujourd’hui.
Quel avenir aussi bien pour vous que pour Jarjille ?
Vous avez eu beaucoup de sollicitations personnelles après Love Story à l’iranienne ?
Oui mais j’ai commencé la BD assez tard. J’ai fait de l’édition jeunesse pendant longtemps. Je suis sur une ligne où je veux faire vraiment ce dont j’ai envie. Mais c’est vrai que Love Story m’a apporté de nouveaux lecteurs. Et effectivement des possibilités.
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