Il a été jeune Nevada et a eu des moments de vie pour le moins mouvementés. Avec ce tome 4 on s’offre un retour en arrière qui va permettre de mieux cerner le personnage devenu ensuite l’âme damnée des studios d’Hollywood. Et puis il y a Louise pour compléter ce duo de choc que ne renierait pas Tarantino. Les auteurs Colin Wilson au parfait dessin, les scénaristes, et non des moindres, Fred Duval et Jean-Pierre Pécau, avec les couleurs de Jean-Paul Fernandez signent une série efficace, classique mais très bien tournée, comme on les aime, sans fausses notes. Jack London, le grand écrivain, a une place de choix dans cet épisode ce qui est aussi un plus.
Ils piquent des huitres sur les parcs de la baie de San Francisco. Louise et Nevada sont jeunes et on besoin d’argent. Mais il y a une milice qui a été formée par les ostréiculteurs qui va ouvrir le feu, couleur leur barque. Le duo est récupéré par Jack London qui passait sur son yacht. Bien plus tard dans leur villa de luxe Nevada et Louise s’en souviennent. On est en pleine prohibition. Louise veut s’associer avec un entrepreneur de Chicago, Butch. Mais il y a une entourloupe à la clé. Butch et une de ses relations ont en fait d’autres visées qui concernent Nevada et un job à lui proposer. Louise et Nevada sont filmées pour une interview par Dorothy Hathaway. Louise évoque London mai surtout l’ignoble Carlsen vingt ans plus tôt.
Mouvement sociaux dans une Amérique pas vraiment ouverte au socialisme, grève, Jack London qui va jouer les gourous, distributions de tracts et répression, Nevada et Louise vont être en première ligne. On s’éloigne du thriller pour une reconstitution intéressante des USA dans les années 30. Un épisode dramatique qui va bâtir le devenir du couple et l’intrigue finira dans le prochain tome. Colin Wilson a un très beau coup de crayon qui ne déçoit jamais.
Nevada, Tome 4, Jack London, Delcourt, 15,50 €
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